Examens - Les candidats dans l’expectative


Année blanche ou pas, les candidats attendent les dates fermes des examens officiels. Les établissements privés poursuivent leurs cours. Différents sons de cloche. Le ministre de l’Éducation nationale, Horace Gatien reste ferme qu’il n’y aura pas d’année blanche. Il a annoncé la semaine passée que des milliards d’ariary sont disponibles pour répondre aux revendications des enseignants grévistes. Ces derniers ne veulent, cependant pas, interrompre leur grève que si leurs exigences sont satisfaites. « Nous attendons une décision politique puisque les techniciens ont échoué dans les négociations et il appartient à l’instance supérieure de résoudre le problème », confie Aina Ramiandrarivo, président du Syndicat des fonction­naires de l’éducation à Madagascar. Il précise que si tout se résout dans les temps, il n’y aura pas d’année blanche, seules les dates des examens officiels seront reportées. « Même si les écoles privées et confessionnelles ont terminé leur programme et demandent le déroulement des examens, cela ne pourra pas se faire puisque les employés de la direction des ressources humaines et ceux de la direction de l’éducation fondamentale, chargés de l’élaboration des sujets, sont également en grève. Personne ne va y travailler », conclut-il. Changements Tous regagneront ainsi leurs postes respectifs lorsque la somme de 100 000 ariary sera versée sur le compte de chacun et que le recrutement de six mille enseignants sera effectif. Initialement, le calendrier des examens prescrit la date du CEPE le 31 juillet et celle du BEPC entre les 20 et 23 août. En raison de l’épidémie de peste, le programme connaît un report, soit le CEPE se déroulera le 14 août tandis que le BEPC aura lieu du 3 au 6 septembre. Les parents d’élèves et les candidats veulent maintenant être fixés sur un troisième ajournement du calendrier établi, ou si les dates des épreuves sont maintenues. « L’idée de redoubler ou d’être admis dans une classe spéciale me frustre. Le stress pèse lourd mais je m’entraîne et je prévois de suivre des cours d’appui pour avoir beaucoup plus d’exercices sur toutes les matières », avoue Tiana Rajaonah, collégien dans une commune périphérique. À Toamasina, le Prési­dent de la République Hery Rajaonarimampianina intime d’un ton ferme que les enseignants ne devraient pas sanctionner les élèves. « Une table ronde s’impose. Que l’éducation ne soit pas sacrifiée. Il s’agit d’un défi et le régime a entrepris de gros efforts dans le recrutement des enseignants Fram », martèle-t-il. Pour l’heure, personne ne sait si des enseignants ont déjà fait leur conclave pour l’élaboration des sujets ou si ceux-ci ont déjà été définis à l’avance. Tous attendent avec impatience le dénouement de la grève.
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