Vie de couple - Facebook booste le nombre de divorces


Le mariage perd sa valeur. Les jeunes mariés ne tiennent pas long­temps la vie de couple. Les réseaux sociaux surtout Facebook font partie des causes de divorces à Madagascar selon la constatation au sein du Tribunal de première instance à Anosy. « Le cas se présente comme ceci. Une femme mariée prétend être célibataire et n'ayant pas d’enfants sur son compte facebook. Lorsqu’une femme est soupçonnée par son mari, ce dernier la piège et demande à un ami d'être l'ami de sa femme d'où tout est dévoilé. Ce n'est pas de simples photos mais il s'agit d'exhibition », affirme Ella Inham Herina­trehana, greffier en chef du tribunal de premier instance à Antananarivo. Ce n'est pas seulement Facebook mais l'homosexualité, l'immaturité dans le mariage, le manquement au devoir qui favorisent le divorce.  Le tribunal enregistre en moyenne douze demandes de divorces équivalents au nombre de demandes de pension alimentaire et de contribution à charge de ménage. Les jeunes mariés et mineurs sont voués à divorcer après 2 à 3 ans de mariage civil. Les raisons en sont multiples. D'une part, la plupart d'entre eux viennent de famille en difficulté et de parents divorcés. Le manque d'affection incite les jeunes à faire ce qu'ils envient et qui les intéresse. D'autre part, les jeunes d'aujourd'hui ne savent plus la valeur du mariage traditionnel, l'avantage du  mariage civil et l'importance du mariage à l'église. « Une fois que la jeune fille tombe enceinte, les parents forcent le mariage afin d'éviter l'humiliation aux yeux de la société. Il y a le manque de fondement », selon le greffier en chef de premier instance. « Le manque d'éducation au sein du foyer favorise le divorce car les jeunes ignorent leurs rôles au sein du foyer. Ils n'ont pas été formés et conseillés par leurs parents dès leur adolescence », d'après Hary Rasendrasoa, ménagère. Méconnaissance des lois « Les Malgaches doivent connaître les lois », affirme Ella Inham Herinatrehana. À Madagascar, il n'existe pas de consentement mutuel, soit la femme, soit l'homme demande le divorce. La plupart des personnes qui demandent le divorce ont hâte d'en finir, or des procédures à suivre comme la conciliation ne doivent pas être brûlées. Les deux parties sont invitées dans le bureau du juge pour discuter. Après la décision du juge, l'ordonnance de jugement est prononcée et les deux parties sont incitées à réfléchir pendant cinq à six mois. Suite à ces mois de réflexion, les parties sont appelées et s'il n'y a plus de raison de continuer vers d'autres étapes, le juge prend la décision de non conciliation. Les demandes de divorce augmentent pourtant les procédures à suivre sont assez long. Mamisoa Antonia
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