Mission du FMI - Les questions sur les subventions encore épineuses


La quatrième évaluation du programme de réforme économique soutenue par la Facilité Élargie de Crédit (FEC) s’annonce favorable. Les subventions continuent de déranger. Absolu. Les subventions dans les secteurs pétrolier et de l’électricité doivent cesser. Du moins, elles doivent être réduites graduellement. C’est en substance l’une des recommandations de la mission du Fonds Monétaire International (FMI), dans nos murs, pour la quatrième évaluation du programme de réforme économique soutenu par la Facilité Élargie de Crédit (FEC). 255 milliards d’ariary sont en effet prévus dans la Loi de finances initiale 2019, pour subvenir la Jirama. Le passif des distributeurs pétroliers s’élève aujourd’hui à 142 milliards d’ariary en raison de la politique de lissage de prix adoptée afin que le prix réel à la pompe n’impacte pas trop sur les citoyens. « La mission du FMI encourage les autorités à adopter un mécanisme de fixation de prix du carburant qui garde les prix en ligne avec les coûts, ainsi qu’un plan pour éliminer l’important passif envers les pétroliers. Il convient par ailleurs de redresser la situation financière de la Jirama, en augmentant ses recettes, en réduisant ses coûts et en améliorant sa gouvernance », souligne Marshall Mills, chef de mission du FMI, à l’éclairage de leur rapport de mission, hier, au ministère de l’Économie et des finances à Antani­narenina. Il a, par ailleurs, évoqué les quelques faiblesses dans le recouvrement des recettes en fin d’année. Sinon, les efforts de développement économique engagés dans le cadre de la FEC reçoivent le satisfecit du FMI. « Les réformes économiques, en 2018, ont permis d’obtenir une croissance de 5,2%. Une croissance tirée par le secteur agricole et le secteur privé notamment dans la construction, les télécommunications et les services de transport », rapporte encore Marshall Mills. Beau fixe Les conclusions préliminaires de cette mission seront ainsi incessamment soumises au Conseil d’administration du FMI. Une éventuelle approbation constituera une assurance pour les autres bailleurs et partenaires financiers, et un décaissement de la dernière tranche de l’accord au titre de la FEC. Le ministre de l’Écono­mie et des finances, Richard Randriamandrato a rassuré la continuité des réformes et a avancé une projection favorable pour le pays au vu des indicateurs. « Je prônerais particulièrement l’innovation dans la gouvernance des finances publiques, la préservation de la soutenabilité de la dette. Il est vrai qu’on ne peut pas continuer à subventionner la Jirama mais des travaux continuent afin de trouver un compromis dans la gestion de cette société d’État, de même que dans l’accord avec les pétroliers. Nous sommes sur la bonne voie vers un protocole d’accord avec les pétroliers », a-t-il précisé sans donner plus de détails.  
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