Pêche - Les aides européennes dans les grandes lignes


Il est toujours intéressant de savoir comment l'argent de l'Europe est utilisé. Surtout lorsqu'il s'agit d'un secteur en pleine mutation comme celui de la pêche (photo d'archives). Dernière­ment un collectif, «Le Paysan du Sud», suggérait à mots couverts que la ventilation des crédits européens confiés à l'Aripa, l'inter-profession de la pêche et de l'aquaculture, n'était pas assez transparente. Pourtant celle-ci s'était adonné à l'exercice d'une présentation de ses résultats en décembre dernier pour la première fois en sept ans d'existence. Son boss, Fabrice Minatchy avait alors évoqué les 11,9 millions d’euros versés dans le cadre du plan de compensation des surcouts. Un plan fléché dans le cadre du Fonds européen pour les affaires maritimes et de la pêche (FEAMP). Sans forcément entrer dans les détails de l'utilisation de ces fonds. Renseignements pris du côté de la DMSOI, les informations sur l'utilisation des fonds européens sont aussi cantonnées aux grandes enveloppes. Sur les onze mesures régionalisées actives à La Réunion, cinq mesures ont effectivement démarré en 2017 en terme de programmation pour une volume financier de plus de 507 000 euros. On y retrouve l'aide à la création d’entreprise pour les jeunes pêcheurs (194 300 euros et une aide FEAMP de 36 431,25 euros), l'efficacité énergétique et l'atténuation du changement climatique (30 650 euros et une aide FEAMP de 18 390 euros), l'investissement productif en aquaculture (599 680 euros et une aide FEAMP de 359 808 euros), les mesures de commercialisation (155 022 euros et une aide FEAMP de 93 013 euros). Et pour finir, le fameux régime de compensation des surcoûts RUP pour lequel trois opérations ont été programmées couvrant les années 2014-2015 et le premier semestre 2016. Le montant total FEAMP programmé a été de 12 600 967 euros dont 4 502 340 euros payés. Par rapport à la maquette de cette mesure, La Réunion aura mobilisé en programmation 14,6% de la maquette. Régime qui laisse nombre de petits pêcheurs indépendants sur leur faim. Et certains sur le carreau, faute de les avoir perçues au moment fort de la tempête qui secouait le secteur. Y.G © JIR
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