Santé - Un millier de séropositifs dépistés


Madagascar compte plus d'un millier de nouveaux séro­positifs en près de deux ans. Le dépistage est très recommandé. Les chiffres sur le Vih/Sida font froid au dos. La direction de la lutte contre les IST/VIH du ministère de la Santé publique a recensé plus d'un millier de séropositifs, entre janvier 2016 et septembre 2017. Cinq cent soixante dix-neuf ont été testés positifs sur trois cent cinquante mille dépistés, depuis le début de l'année jusqu’en septembre. En 2016, huit cent vingt séropositifs ont été inclus dans la liste des personnes à suivre et à prendre en charge. Ces chiffres augmenteront certainement jusqu'à la fin de l'année. La complétude des données actuelles n'est que de 66,8 %, selon une source auprès du Secrétaire exécutif du comité national de lutte contre le Sida (SE/Cnls), hier. Ces nouveaux séropositifs se répartissent dans les grandes villes de Madagascar où il y a une forte affluence de touristes, comme à Anta­nanarivo-ville, à Toamasina, à Antsiranana, à Mahajanga, ou encore à Morondava. Un homme de 23 ans habitant à Antananarivo-ville fait dernièrement partie, des nouvelles personnes à connaître leur état sérologique par rapport au Vih. « Il n'en revenait pas, il ne savait pas où il a attrapé le virus », a expliqué le médecin qui a été chargé de lui annoncer cette mauvaise nouvelle. La vingtaine d'années, c'est actuellement la moyenne d'âge des personnes séropositives. « Nous avons remarqué que les nouveaux séropositifs sont de plus en plus jeunes. Ils sont âgés entre 20 et 24 ans, et la majorité sont des hommes. La pratique sexuelle anale favorise la transmission du virus », explique le Dr Miaro-Zo Andrianoelina chef de projet au sein du CNLS. Les hétérosexuels qui font cette pratique sexuelle n'en sont pas épargnés. Enfants séropositifs Parmi les victimes figurent également des enfants de 13 et 15 ans. « Ils ont attrapé la maladie à leur premier rapport sexuel », enchaîne le Dr Miaro-Zo Hanoa Andria­noelina. Ce jeune homme de 23 ans a été bouleversé par le résultat de son test de dépistage rapide. Il n'est plus sûr de son avenir. Quelques témoignages de séropositifs confirment, pourtant, qu'on peut vivre normalement avec le virus. « Cela fait 10 ans que j'ai appris pour ma maladie. Je prends des comprimés chaque jour et je vis comme toute autre personne saine. J'ai même pu donner naissance à un enfant non séropositif », a témoigné un homosexuel séropositif. Les malades qui ne suivent pas le traitement, n'ont pas cette chance, ils ne s'en sortiront pas. Jusqu'en septembre, le ministère de la Santé publique a enregistré quarante-cinq séropositifs décédés, contre une cinquantaine en 2016. Les médecins recommandent à tout un chacun de procéder au dépistage pour connaître à temps, son état de santé. Un retard de la prise en charge pourrait être fatal. Miangaly Ralitera
Plus récente Plus ancienne