Assemblée nationale - La présentation de la Loi des Finances ajournée


En l’absence de la ministre des Finances et du budget, les députés ont décidé de suspendre l’examen du projet de loi des Finances 2019. Sine die. La vingtaine de députés présents, hier à Tsimbazaza ont décidé de reporter la séance de présentation générale du projet de loi des finances 2019 prévue se tenir dans la matinée ils ont exigé la présence de la ministre des Finances et du budget, Vonintsalama Sehenosoa Andriambololona, pour faire l’exposé. Coïncidant avec le conseil des ministres à Ambohitsorohitra, le Grand argentier a dépêché des techniciens dirigés par Falihery Rajaobelina, secrétaire général du MFB pour la remplacer. Une décision qualifiée « d’infantilisation » par les parlementaires présents. . Ainsi, ils ont décidé de suspendre la séance d’information suivie d’une commission plénière. « Il s’agit du budget de l’État, donc il appartient à la ministre de la présenter. C’est déjà inscrit dans l’ordre du jour que le ministère a approuvé mais la ministre ne vient pas », s’insurge, le député élu à Fénérive-Est Ahmad Mohamad La session budgétaire est une opportunité offerte pour les parlementaires pour débattre et négocier l’intégration des problématiques dans leurs circonscriptions respectives dans la loi des finances. Parvenu à l’Assemblée nationale le 16 octobre, le projet de loi des Finances est resté dans les tiroirs pendant plusieurs semaines. Au ralenti Outre la séance d’imprégnation, ils ont disposé d’un mois pour éplucher le document. Un exercice qui doit se passer sans difficultés d’autant qu’ils ont reçu en 2016 une formation sur le processus budgétaire parlementaire. Toutefois, ils n’étaient qu’une vingtaine de députés présents pour assister à la séance. Pendant le rapport d’activités du gouvernement, ils dépensent plusieurs dizaines de minutes à énumérer une litanie de problèmes dans leurs circonscriptions. Après l’adoption de six projets de loi par huit députés pendant la dernière semaine d’octobre, l’Assem­blée nationale a tourné au ralenti. Occupés dans les campagnes électorales, les députés ont déserté le palais de Tsimbazaza. Même lors de l’ouverture de la deuxième session ordinaire, ils n’étaient qu’une trentaine à y assister. Certains ont entre temps décider de retourner leurs vestes et ont déployé des efforts considérables pendant la campagne électorale pour prouver à leur nouveau patron leur allégeance. Le contretemps d’hier provoque un effet domino en ajournant ainsi les travaux de commission prévus ce jour. L’adoption du projet de loi des Finances 2019 est prévue les 20 et 21 novembre dans l’ordre du jour adopté en séance plénière. « Nous disposons encore de deux jours pour tout arranger », tempère le député Henri Charles Randria­mahefa. La deuxième session ordinaire se termine le 7 décembre. Les députés ne disposent ainsi que peu de temps pour légiférer compte tenu qu’ils seront de nouveau « très occupés » pour la campagne du second tour.  
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