Toamasina - Des mesures pour désengorger le Port


Les problèmes de congestion du port sont loin de se résoudre malgré une nette amélioration du trafic. Des dialogues publics privés ont été effectués dans une tentative de résolution de ce problème. Dernièrement, le grand port a connu divers problèmes infrastructurels et organisationnels. La capacité, estimée à 239 000 EVP (Equivalent Vingt Pieds), est largement dépassée. De 243 047 EVP en 2017, la barre des 250 000 EVP a été atteinte aujourd’hui. Face aux préoccupations du secteur privé, notamment, le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) par rapport à la situation qui prévaut au port de Toamasina, une réunion technique a été organisée dans les locaux du ministère de l’Industrie et du Dévelop­pement du Secteur Privé à Anosy. Le but était d’éclaircir les zones d’ombre sur les procédures d’importations et d’exportations, et d’exposer les avancements sur le désengorgement du port. Une confrontation qui a vu la participation d’opérateurs privés, impliqués notamment dans l’import-export. « Le port a connu une congestion le premier trimestre de cette année. Les procédures avaient été ralenties. Les embouteillages des camions ont bouché la circulation aussi bien à l’entrée du port qu’à l’intérieur au niveau du terminal », relate Michaël Ratrimo, Directeur de l’administration et de développement du terminal au sein de Madagascar International Container Terminal Services Ltd (MICTSL). Axe d’amélioration Cependant, les opérateurs économiques ont expliqué que des perturbations dans la transmission des informations les pénalisent également. Les problèmes de connexion leurs font souvent rater le « closing date ». Des temps précieux sont perdus, sans parler des frais de magasinage qu’ils sont obligés de régler. Afin de limiter ces pertes de temps dans les procédures, MICTSL et GASYNET ont confirmé qu’il n’y a aucun problème de connexion entre les deux entités et des systèmes de back up ont été mis en place pour pallier ce problème. Notamment sur la rallonge des heures d’activité de chaque entité du port, à commencer par le service de facturation de MICTSL qui est désormais ouvert de 7 à 19 h en journée continue du lundi au vendredi et le samedi jusqu’à midi, ou encore la possibilité pour les transitaires de demander les factures de magasinage à distance après paiement des frais de débarquement. De même que la transmission des informations Tradenet – Gasynet se fait instantanément. Ce qui fait que le temps de chargement s’est accéléré, en passant de 3 heures à une heure. Un gain de 5 heures est enregistré dans la matinée après les nouvelles organisations. Pourtant, malgré toutes ces dispositions, le surrégime du port est toujours ressenti de toutes parts, malgré la réduction du taux d’utilisation du terre-plein qui est passé de 88 % à 60 %, du premier au troisième trimestre de cette année. Pour ne citer que le laxisme de certains acteurs dans l’utilisation abusive de terre-pleins mis à leurs dispositions. « Le port est un endroit de transit, mais non pas de stockage. Les importateurs sont donc sollicités à récupérer leurs marchandises à temps », soutient le Directeur de l’administration et de développement du terminal au sein de MICTSL. La mise à disposition de terre-plein additionnel par la SPAT de 5 ha en cours présentement et disponible en début d’année prochaine resoudra en partie ce problème de congestion. Une situation qui fait figure d’apaisement face aux préoccupations du secteur privé, notamment le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) ou encore le Grou­pement des Entreprises Franches et Partenaires (GEFP) source d’impulsion de ce dialogue public privé sur le désengorgement du port de Toamasina.  
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