Fanjakana gasy - Un membre du mouvement sécessionniste arrêté


Rendez-vous manqué. Pour cause d’empêchement par les forces de l’ordre, l’événement organisé par les partisans du « Fanjakana Gasy », hier, au restaurant le Pavé Antaninarenina, n’a pas pu se faire. À l’issue des échanges, des contestations et bousculades Rainidina Liampivoarana, l’un des porte-voix du mouvement, vu par les autorités comme ayant des intentions sécessionnistes, a été interpellé. Jusque tard dans la soirée, les informations sont confuses concernant le sort de Rainidina Liampivoarana. Si la thèse d’une libération a circulé, une source avisée indique que son cas « a été pris en main par la direction de la police judicaire (DPJ) ». Cela pourrait indiquer qu’une enquête est ouverte et qu’il ne s’agit pas d’une simple interpellation de manifestant impétueux. Dans une publication sur sa page Facebook, samedi, Rainidina Liampivoarana a annoncé que le mouvement « Fanjakana Gasy », comptait célébrer le 14 octobre, date d’anniversaire de la création de la République de Mada­gascar, hier, à partir de 9 heures, au restaurant le Pavé Antaninarenina. « Une grande déclaration sera faite en cette occasion », souligne la publication. Les membres de ce mouvement sillonnent les grandes villes du pays depuis plusieurs semaines. À chaque étape, des meneurs annoncent la création d’un « Fanja­kana », que l’on pourrait traduire par « État », selon les explications. La création de trois « Fanjakana », a été décrétée par ce mouvement jusqu’ici. « Des mesures seront prises » Le rendez-vous d’hier, selon une intervention médiatique, la semaine dernière, devait être l’occasion d’annoncer « officiellement la création du Fanjakana Gasy ». Il s’agirait d’une entité étatique composée de « pouvoirs autonomes », ayant chacun leur délimitation géographique. Les intentions du mouvement « Fanjakana Gasy », tendent vers la sécession. En réaction, hier, à Mahajanga, Rivo Rakotovao, président par intérim a indiqué que « des mesures seront prises ». La semaine dernière, Tianarivelo Razafimahefa, ministre de l’Intérieur, a affirmé que les velléités et actes de sécessions sont punis par le code pénal. Que les démarches du mouvement « Fanjakana Gasy », vont à l’encontre de l’article 1er de la Constitution. Cette disposition prévoit que Madagascar est un État unitaire. Outre la création d’« États autonomes », au sein de l’État malgache, le mouvement « Fanjakana Gasy », conteste aussi, le processus électoral et affirme sans ambages son souhait d’empêcher la tenue de la présidentielle. « Laissons au Président qui sera élu le soin d’ouvrir le débat sur la forme de l’État », indique le Chef d’État par intérim.  
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