Antsahabe - Des présumés militaires agressent une ado


Antsahabe a été une scène d’agression, dans la matinée du 8 octobre. Les auteurs sont des présumés militaires et la victime, une lycéenne. Des présumés militaires ont agressé une lycéenne de l’Alliance Française à Antsahabe, lundi dernier. Ils lui ont caressé les seins et les fesses, en pleine rue, lorsqu’elle allait rejoindre son école. La victime, âgée de 15 ans ce 28 octobre, en sort traumatisée. « Je me suis sentie comme si j’ai été violée. Ça doit être comme ça se faire violer », a-t-elle répété à sa mère, en pleurs. « Elle n’arrêtait pas d’éclater en sanglots, chaque fois qu’elle y pensait, les jours après l’incident. On ne savait pas comment faire pour la consoler », a raconté la mère, samedi. Cette agression s’est produite à Antsahabe, à proximité de l’établissement scolaire de l’Alliance Française, vers 7 heures 10 minutes, peu après que les parents de la victime l’ont déposée avec ses deux sœurs, âgées de 17 et de 10 ans. Elles traversaient la rue tranquillement, lorsqu’elles ont croisé un groupe de jeunes d’une vingtaine d’années, en train de faire du footing. «L’un d’eux a touché ma cadette au bras. Elle s’y est opposée. Cela n’a pas ravi ces militaires. Quatre d’entre eux se sont jetés sur elle et ont parcouru leurs mains sur ses seins et ses fesses», relate-t-elle. Plainte Selon la description des filles, les auteurs de cette agression sont des militaires. « Ils portaient un teeshirt vert et des écritures jaunes inscrites dessus, un short et des sandales en caoutchouc ». Des bleus ont été constatés sur la poitrine de l’adolescente, durant son examen médical. « L’acte n’a pas duré très longtemps, vu que ces militaires ont continué leur chemin. Mais ils lui ont certainement touché très fort pour qu’il y a ces bleus », poursuit la mère. Ses parents, avec le soutien de son école, ont décidé de poursuivre les auteurs. Leur plainte a déjà été déposée au niveau des Polices des mœurs et de la protection des mineurs à Tsaralalàna, jeudi. Selon la loi, les attouchements sexuels sont punis pénalement. Les auteurs peuvent écoper des peines d’emprisonnement. Une autre source indique qu’outre la sanction pénale, ils peuvent endurer des sanctions administratives. Le général Lanto­arinjaka Razafindrakoto, chef d’État Major général de l’Armée malgache (Cemgam), précise qu’il ne peut pas affirmer que ces hommes soient de l’armée. Il souligne, en outre, que leur sanction dépendra du Tribunal. La jeune fille a retrouvé les bancs de sa classe, le lendemain de l’incident. « Elle avait besoin de voir ses amis pour l’aider à se relever, car rester seule à la maison ne faisait que lui rappeler cet acte. On n’en parle plus à la maison, on essaie de détourner son attention à des choses qui lui plaisent pour qu’elle l’efface peu à peu de sa mémoire », conclut la mère.  
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