Election - Nouvelle visite d’Abdoulaye Bathily


Les Nations Unies succèdent à l’Union africaine. Après le Haut représentant de la Commission de l’Union africaine, le conseiller spécial du secrétaire général de l’ONU est dépêché à Madagascar. Come back. La mission de Ramtane Lamamra, haut représentant du président de la Commission de l’Union africaine (C-UA), à peine terminée, Abdoulaye Bathily, conseiller spécial du secrétaire général des Nations Unies (ONU), prend le relais. Selon les informations, ce dernier qui a été parmi les médiateurs de la récente crise préélectorale, est attendu à Madagascar, la semaine prochaine. Son séjour est prévu, sauf changement, du 18 au 25 septembre. Peu de détail filtre, pour l’instant sur l’objet et le planning du conseiller spécial d’Antonio Guterres, patron de l’ONU. Les bribes d’information recueillies indiquent qu’Abdoulaye Bathily devrait rencontrer le président de la République par intérim, ou encore le Premier ministre, ainsi que, des candidats à l’élection présidentielle, notamment, les anciens chefs d’Etat inscrits dans la course pour la magistrature suprême. À l’instar de l’émissaire de l’Union africaine, le séjour de celui des Nations Unies devrait avoir pour objet de tâter le pouls de la conjoncture. La mission de Ramtane Lamamra consistait à « évaluer la situation dans le pays et appuyer le processus en cours ». La visite d’Abdoulaye Bathily pourrait aussi, être dans l’objectif de s’enquérir auprès des acteurs politiques et électoraux de la situation politique et électorale. Au lendemain de la démis­sion de Hery Rajaonari­mam­pianina, ancien président de la République, Anto­nio Guteress a salué l’acte. Son porte-parole a déclaré, « le secrétaire général renouvelle l’engagement des Nations Unies à continuer d’appuyer le processus électoral en vue de la tenue d’élections pacifiques, crédibles et inclusives ». Optimisme Le conseiller spécial de cette organisation mondiale pourrait s’atteler à connaître comment se passent les débuts de l’intérim à la présidence de la République, mais aussi, de l’avancée du processus électoral. D’autant plus que juste avant la démission de l’ancien président Rajaonari­mampianina, le vendredi 7 août, un groupe de candidats au scrutin du 7 novembre, ont requis le report de l’élection présidentielle. Dans une déclaration faite à la résidence du candidat Didier Ratsiraka, ces derniers affirment que la conjoncture qui prévaut rendrait inopportune la tenue d’un scrutin présidentiel. Ils réclament alors l’organisation d’un nouveau dialogue politique qui aboutirait à la mise en place d’une nouvelle période de transition. Des candidats signataires de la demande d’un report de la course pour siéger à Iavoloha, maintiennent leur précampagne. Le candidat Tabera Randria­manantsoa, par exemple, au micro d’une station privée de la capitale, hier, a affirmé qu’il reste candidat pour le vote du 7 novembre, bien qu’il réclame le report. La déclaration de Faravohitra, pour l’instant, reste au stade de l’effet d’annonce. Le pouvoir Exécutif, par les voix de Rivo Rakotovao, Président par intérim et Christian Ntsay, Premier ministre, affirment qu’il n’y aura pas de report du scrutin. Une posture partagée par les partenaires internationaux comme l’a réaffirmé le Système des Nations Unies (SNU), dans un communiqué de presse, le 8 septembre. Il demande aux acteurs « de continuer d’œuvrer pour la poursuite du processus électoral en cours, dans le sens de la tenue d’élections transparentes et apaisées, conformément au calendrier établi ». L’avancée des préparatifs électoraux motive l’optimisme international, comme l’a soutenu Ramtane Lamamra, à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre, le 5 septembre. Le diplomate algérien relativise les contestations politiques. Il est probable qu’Abdoulaye Bathily, veuille aussi, réaffirmer cet optimisme, « de rigueur », comme l’a indiqué son homologue de l’UA. Seulement, les appréhensions vis-à-vis des entités chargées d’organiser et de juger l’élection, ou encore, les hostilités malsaines et mesquines entre les partisans de certains candidats indiquent, néanmoins, que le processus se trouve sur le fil du rasoir.  
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