Jirama - Une subvention de 100 milliards d’ariary de plus


La Jirama ne sera plus subventionnée en 2021. C’est ce que confirme l’administration de la Jirama. En attendant, l’État doit soutenir la compagnie d’eau et d’électricité pour qu’elle puisse atteindre l’équilibre opérationnel prévu, suite aux réformes et restructurations entreprises depuis le début de l’année 2017. Prévue initialement à 209 milliards d’ari­ary, la subvention passe à 309 milliards d’ariary dans la loi de finances rectificative 2018, soit une hausse de 100 milliards d’ariary par rapport à la loi de finances initiale. «L’évolution à la hausse du carburant, qui s’achète actuellement à 80 dollars le baril justifie cette demande de révision à la hausse des subventions», précise Hyacinthe Befeno Todimanana, président du conseil d’administration(PCA) de la Jirama. «Nos hypothèses de calcul posées en septembre 2017, lors de l’élaboration de la LFI 2018, se sont basés sur un prix moyen du baril à 45 dollars pour l’année 2018, quand celui-ci oscillait entre 30 et 40 dollars», ajoute-t-il dans ses explications. Les 80 dollars impactent ainsi sur le prix du carburant, c'est à dire le gasoil et surtout le fuel lourd que la Jirama n’achète pas à la pompe, mais directement sur le marché international. Cette enveloppe supplémentaire servira à l’approvisionnement en carburant, lequel constitue l’élément central des coûts d’exploitation de la Jirama. Les provinces fonctionnent encore avec des centrales thermiques à gasoil si la capitale expérimente le fuel lourd pour ses centrales thermiques. Efforts La Jirama a accumulé près de 1500 milliards d’ariary de perte ainsi que 850 autres milliards d’ariary de dettes, à court terme depuis 2009, suite à la révision à la baisse du tarif, décidée par les dirigeants de cette époque. «Dans les efforts de restructuration, nous avons pu obtenir 180MW de plus en un an pour assurer une production suffisante sur le RIA, tout en évoluant vers le fuel lourd dans les installations d’Ambohi­manambola. Nous avons commencé à investir dans l’hybridation en solaire les centrales thermiques de quarante-cinq villes hors Antananarivo. Au début 2019, 50% du parc énergétique national fonctionnera au solaire», rappelle le PCA. Le renforcement des capacités hydroélectriques existantes et le lancement des grandes centrales hydroélectriques constituent la prochaine étape dans cette perspective afin de baisser toujours plus le coût de production. À titre de rappel, les hausses de tarif de 2017 ont permis de collecter environ 25 milliards d’ariary en plus et l’entreprise a économisé plus de 200 milliards d’ariary, en mettant en œuvre une politique drastique de réduction et d’optimisation de coûts, et aussi en éliminant à Antananarivo toutes les centrales fonctionnant au gasoil pour les remplacer par des centrales au fuel lourd, qui est environ 40% moins cher. Toujours est-il que bien qu’adoptée depuis le mois de mai en conseil des ministres, cette loi de finances rectificative 2018 doit encore être approuvée en session auprès du parlement.
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