Carburant - Nouvelle hausse du prix en vue


Le prix devrait connaître une hausse d'au moins 50 ariary ce jour. La situation actuelle du prix appliqué à la pompe n'est pas viable pour les pétroliers. Si on applique la vérité des prix, le litre du gasoil devrait se vendre à 3764 ari­ary au lieu de 3350 ariary. Après le système de lissage de prix concerté entre les pétroliers et l'Etat, une hausse de 50 ariary par litre au moins devrait être appliquée ce 15 juin, soit ce jour. La négociation entreprise entre les pétroliers et l'État au mois de décembre a décidé de revoir, d'une autre manière, la structure des prix afin de trouver l'équilibre entre le prix de référence calculé et le prix maxima à la pompe, car l'Etat ne peut encore s'aventurer dans l'application de la vérité des prix. Le prix de référence calculé est basé sur des calculs réalisés chaque mois avec, comme référence, le prix du baril et la valeur de l'ariary, ainsi que les réalités économiques. «Il y a un écart de 414 Ar par litre actuellement entre ce qui a été convenu avec les pétroliers et l'État», explique Philippe Nicolet, directeur général de Galana-Rubis. «Ce qui engendre des pertes comptables très conséquentes, des pertes comptables et non du manque à gagner», précise encore le pétrolier. «Le prix à la pompe n'a pas connu d'augmentation aux mois de mai et juin alors que l'écart engendré par le lissage de prix et ce qui doit être le prix réel de vente est aujourd'hui de l'ordre de 45.2 milliards d'ariary dans toute la profession», ajoute encore Philippe Nicolet. Un avenant à un protocole d'accord a été signé le 6 mai, car celui qui devait être appliqué au mois de janvier n'a pas été appliqué. 100 milliards L'avenant stipule que l'État reconnaît devoir cette somme et s'engage de nouveau à lisser le prix, c'est-à-dire que le prix maxima à la pompe doit être supérieur au prix de référence calculé, pour qu'il n'y ait pas de très grand gap. Une promesse de prolongation jusqu'en 2019 du paiement des taxes des bateaux par exemple, est stipulée dans l'avenant, et que le plafond maximal du gap ne devrait pas dépasser les 100 milliards d'ariary, remboursés d'ici fin 2019. «Nous attendons alors que l'Etat tienne ses engagements», poursuit le directeur de Galana-Rubis. Le secteur de la distribution de produits pétroliers ne peut ainsi rien faire que d'attendre 2019 pour récupérer son dû, et se sent ainsi en droit de demander un petit geste de la part de l'État, vu que des programmes d'investissements se trouvent perturbés par cette situation de gap. Lantoniana Rasolo­elison, ministre de l'Énergie et des hydrocarbures n'a pas voulu confirmer cette hausse de 50 ariary qui devrait s'appliquer à l'heure où nous mettons sous presse, c'est à dire à 00 heure. «Le prix du carburant augmentera car le prix du baril s'achète actuellement cher», s'est-il seulement contenté de répondre.
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