Région Sud Ouest - Six bâteaux chinois pêchent illégalement


Les licences d’exploitation de la société Mapro Sud ont expiré au mois de décembre 2018. Malgré cela, les bateaux chinois opèrent encore dans les mers de Toliara. Snober. Les six bateaux chinois font exprès d’ignorer les lois régissant la pêche dans les eaux territoriales malgaches. Leurs licences d’exploitation ont été délivrées par le ministère de la Pêche en 2016 et ont expiré au mois de décembre 2018. Toutefois, les bateaux de la société chinoise Mapro Sud continuent de pêcher dans la région Sud Ouest. Ils ont même été aperçus au large des côtes de la région Androy. Le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche indique avoir sommé les bateaux chinois de cesser toutes leurs activités le 19 février, mais en vain. La pêche a continué de plus belle. « Une autre décision a été prise le 12 mars dernier faisant savoir à la société Mapro Sud de faire revenir les six bateaux au port de Toliara et de faire descendre tous les marins à quai. Une lourde sanction est réservée à cette société d’exploitation chinoise », fait savoir Fara Esther Rasoamahenina, directeur général de la Pêche et de l’aquaculture, auprès du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche. Insuffisant Les mesures prises jusque là par le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche sont jugées minimes par l’opinion ainsi que les membres de la société civile. « Pourquoi n’y eut-il pas de saisie de matériels ni de retrait de licences mais seulement de simples avertissements et des demandes d’immobilisation des bateaux ? Alors que des plaintes d’habitants locaux et surtout de petits pêcheurs ont raisonné depuis près de deux ans par rapport au fait que ces bateaux utilisent un matériel inadéquat, pêchent là où il ne faut pas car ne respectent pas la limite territoriale de 15km partant des côtes, et lèsent au plus haut point les petits pêcheurs », réplique un chercheur auprès de l’Institut halieutique et des Sciences marines (IHSM) Toliara et à la fois membre de la société civile. Le respect des cahiers de charge est difficilement vérifiable vu que les bateaux de Mapro Sud ne rentrent pas à quai pour un quelconque enregistrement ou vérification des espèces réellement capturées. « Le transbordement en mer peut être source de trafic de drogues, d’armes, d’autres produits de mer interdits de pêche, d’immigration clandestine. Notre système de contrôle est si faible qu’il est également difficile de tout vérifier », ajoute une autre source. Le ministère de l’Agri­culture et de la pêche, en effet, n’a pas indiqué les amendes relatives aux infractions. La transparence totale sur les détails des cahiers des charges n’existe pas non plus. Aux dernières nouvelles, on apprend qu’un ancien ministre aurait accordé le renouvellement des licences de ces six bateaux alors que des petits pêcheurs d’Antsohihy dans la région Sofia crient également le scandale de mainmise de la société chinoise dans l’exploitation, cette fois-ci, de crabes.  
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