Diana - Le curage des canaux d’évacuation, une activité payante


Pour pérenniser le projet MAPS, l’Union Européenne soutient le district d’Ambilobe dans la réhabilitation des ouvrages hydro-agricoles de la Basse-Mahavavy. Les usagers de l’eau et les agriculteurs sont encouragés à collaborer dans ces activités génératrices de revenus. Dans le cadre du projet Mesures d’accompagnement du Protocole Sucre, MAPS, ou « Manajary asam-pamokarana siramamy », l’Union Européenne a soutenu financièrement le district d’Ambilobe, dans la réhabilitation du périmètre de la Basse-Mahavavy. Les ouvrages hydro-agricoles réhabilités et le matériel y  afférent ont été livrés en totalité en décembre, au bout de vingt-sept mois de travaux. Au départ du projet, toutes les structures qui assurent la pérennité des ouvrages hydro-agricoles, ont été mises en place, pour ne citer que la création des associations des usagers de l’eau et des paysans, regroupés au sein de sept unions. Celles-ci devaient garantir la pérennité des infrastructures. Les agriculteurs sont dans l’obligation de s’impliquer entièrement dans la gestion, l’entretien, la police des réseaux et la préservation des équipements. Toutefois, faute d’entretien, les canaux, surtout les secondaires, sont actuellement bouchés par du sable, de la boue, des jacinthes d’eau et des sédiments accumulés. Ce qui a empêché l’écoulement des eaux vers leur destination, notamment les plantations dans la Basse-Mahavavy réputée pour la production de canne à sucre et de riz. Cela a provoqué des conflits entre les paysans et les usagers de l’eau. Face à cette situation, en sa qualité de leader de développement, la région Diana à travers les autorités, a pris le taureau par les cornes en inscrivant dans son plan de travail annuel de 2019, des travaux de curage des canaux d’irrigation de la Basse-Mahavavy. « Ce programme,  qui entre dans le cadre de la concrétisation du Schéma régional de l’aménagement du territoire révisé, axe stratégique 1.2, vise à augmenter les surfaces cultivées et les productions agricoles », explique le chef de la région, Eddie Tongazara. Réhabilitation utile Pour ce faire, les autorités régionales ont choisi quatre communes qui bordent les canaux, à savoir Mantaly, Ampondralava, Anjiabe et  Ambodibonara. De fait, elles vont ainsi profiter des retombées des travaux de curage liés au dispositif de la Haute intensité de main-d’œuvre, et de la remise à niveau des canaux d’une longueur de 30 kilomètres. Il est prévu que ces travaux seront exécutés par six mille onze personnes rémunérées chacun à 5 000 ariary quotidiennement durant dix jours, à partir de lundi. La réhabilitation de cette infrastructure agricole s’avère nécessaire pour irriguer 3 000 hectares de terrain qui font vivre deux mille cinq cents à cinq mille sept cents exploitants. Du fait de l’enjeu par rapport à la motivation et à la mobilisation des usagers de l’eau pour contribuer à la gestion et l’entretien du réseau, la région Diana a organisé une cérémonie afin de lancer de manière officielle le projet à Ampondralava. L’occasion a vu la présence des autorités régionales et locales ainsi que des habitants des communes concernées. Tous les intervenants ont mis un accent particulier sur l’importance du canal et le devoir des paysans à faire preuve d’un comportement pointu. De son côté, Désiré Andrianalinoro, chef de mission de BRL Madagascar, de retour à Ambilobe, a saisi l’opportunité pour annoncer l’effectivité du projet  AfafI Nord dans le district d’Ambilobe. Financé par Commission Européenne, il a pour objectif général de promouvoir un secteur agricole durable, inclusif et performant. « Nous serons encore là pendant quatre ans, pour assurer la continuité du projet que nous avons entamé», souligne-t-il.  
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