Politique et santé - L’Unicef lance un appel aux deux candidats


Un défi. Dans une lettre ouverte de l’UNICEF publiée le 10 octobre, l’organisme voulait sensibiliser les candidats à l’élection présidentielle sur les enjeux sanitaires des années à venir. « Madagascar est un pays riche, riche en ressources naturelles, minières et agricoles. Mais sa plus grande richesse est ses enfants. » (Michel Saint-Lôt, UNICEF Madagascar) Les maladies dont souffre la population sont légions (paludisme, peste, rougeole, malnutrition aiguë…) et les enfants sont les plus touchés. Ces derniers sont plus vulnérables et représentent une grande partie de la population. Les 0-14 ans constituent 40,17 % de la population totale (source : indexMundi) soit plus de 10 millions. Toute leur enfance est semée d’embûche. Dès la naissance, un enfant a 4,12 % de risque de mourir avant son premier anniversaire (source : indexMundi). La cause principale est la malnutrition chronique due à un accès limité à l’eau potable. « Un enfant sur deux n’a pas encore accès à l’eau potable, ce qui provoque des maladies intestinales » prévient l’UNICEF dans sa lettre ouverte. Les allocations aux secteurs santé et éducation n’atteignent pas encore les recommandations internationales pour le bien des familles et des enfants. En 2017, le budget alloué au ministère de la Santé représente 6% du budget national, l’éducation 18%. Ce manque de moyens rend complexe l’accès aux soins et à la vaccination en zone urbaine comme dans les provinces. Comme l’a rappelé le représentant de l’Unicef en septembre dernier et le docteur Manitra Rakotoarivony, hier, la couverture vaccinale doit atteindre au moins 80 % dans chaque région. Beaucoup d’entre elles sont encore très mal vaccinées. Par exemple, en juin dernier, dans la région de Melaky, ce taux n’était que de 50 % alors que la recommandation mondiale est de 90 %. Les deux candidats finalistes de ces élections de Noël présentent dans leur programme respectif un accès aux soins plus poussé. Ultime promesse dans la logique du Plan de développement du secteur santé lancé en 2015: « En 2030, l’ensemble de la population malgache est en bonne santé dans un environnement sain, ayant une vie meilleure et productive. » Raphaël Rousselet – Lucas Saunier
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