France - Mayotte - Pas de projet de Communauté d'archipel des Comores


La ministre française des Outre-mer, Annick Girardin, a démenti dimanche qu'un projet de «Communauté de l'archipel des Comores» soit étudié pour réunir le territoire français de Mayotte avec les îles voisines indépendantes des Comores. La ministre entamait dimanche un déplacement à Mayotte, trois jours après une manifestation de plus de mille personnes dans le chef-lieu, Mamoudzou, contre le projet prêté aux gouvernements français et comorien de constituer une «Communauté de l'archipel des Comores» comprenant Mayotte et les trois îles comoriennes (La Grande Comore, Anjouan et Mohéli). Les Comores se sont prononcées par référendum pour leur indépendance de Paris en 1975. Mais les habitants de Mayotte ont voté pour le maintien dans le giron de la France, ce qui n'empêche par les Comores de revendiquer la souveraineté sur Mayotte. «Combien de fois faudra le dire ? Mayotte est français et restera français (...) tant que les élus de ce territoire le souhaitent», a-t-elle déclaré à l'AFP à l'issue d'une rencontre avec des élus. Une «feuille de route a pu être réfléchie par un certain nombre de fonctionnaires (...) des notes ont pu exister en interne (...) mais c'est le politique qui décide», a-t-elle ajouté, assurant que «cette coopération qui irait très loin avec les Comores n'est pas à l'ordre du jour, hier. Il faut arrêter de se faire peur». Sa première rencontre a été dédiée aux élus locaux qui lui «ont dit ce qu'ils avaient dans le ventre», a déclaré le député mahorais Mansour Kamardine (LR, droite) à l'issue de cette entrevue. La crise diplomatique déclenchée par l'Union des Comores refusant de réadmettre depuis mi-mars ses ressortissants expulsés en situation irrégulière sur le territoire de Mayotte a ainsi été évoquée. La ministre a appelé à la patience, reconnaissant que le temps des échanges diplomatiques en cas de crise «reste toujours trop long». Annick Girardin doit rencontrer à Mayotte un certain nombre d'élus et d'acteurs économiques, associatifs, ainsi que le collectif et l'intersyndicale à l'origine du mouvement de lutte. © AFP
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