Préparatifs des élections - Le calendrier électoral toujours maintenu


Malgré le fait que les trois avant-projets de loi ne soient pas encore connus, le président du sénat affirme que le délai des préparatifs est respecté. Les élections auront lieu. On ne peut pas décaler le calendrier, a insisté le président du Sénat Rivo Rakotovao hier, durant la rencontre avec les représentants de l’Union africaine. Ces derniers sont actuellement dans nos murs pour évaluer et analyser le contexte politique, juridique et institutionnel pour une gestion efficace des élections à Madagascar. Ils semblent en effet craindre la non-tenue des élections, qui devraient normalement se dérouler au mois de novembre selon la constitution. « Les trois avant-projets de loi sur le code électoral ne sont pas encore connus, alors qu’il faut que ces textes soient adoptés par le Parlement. Que se passera-t-il si des parlementaires ne sont pas d’accord sur ces textes, vu le délai un peu court ? » a demandé Robert Gerenge, fonctionnaire au département des affaires politiques de l’Union africaine. « Nous serions obligés de trouver un compromis, mais je précise que ce n’est pas un compromis politique ! », a rétorqué d’emblée le président du Sénat, Rivo Rakotovao. « Ce qui est sûr, c’est qu’il y aura deux sessions extraordinaires pour étudier ce cas, car on ne peut attendre la session ordinaire du mois de mai, et les dates seront connues une fois les textes adoptés », a- t-il fait savoir. Cas de force majeure « Toujours est-il qu’il faut souligner que chacun doit jouer son rôle. Le Premier ministre a entamé différentes concertations avec les acteurs depuis janvier 2017, et les propositions ont été prises en compte, bien qu’on ne puisse pas toujours être d’accord sur tout l’ensemble de la loi électorale, car c’est la démocratie », a-t-il souligné. Les fonctionnaires de l’Union africaine voulant être rassurés, ont évoqué les contraintes « naturelles » telles que les aléas climatiques qui perturbent les organisations. Les élections se déroulent effectivement en pleine période des pluies, et inquiètent plus d’un sur leur faisabilité. Cela dépendra de l’état du cas de force majeure à ce moment là, car la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et les deux chambres parlementaires sont contraintes de suivre les textes et lois constitutionnelles. La Ceni pourrait être soutenue dans ce sens, ou doit formuler des formes de requête au cas où ces projets de lois ne cadrent pas dans la faisabilité pratique de toute l’organisation. Le président d’institution a ainsi fait appel à la conscience de tout un chacun, de toujours se conformer aux textes. La question de retoucher la Constitution a bien sûr été évoquée, et la réponse a été renvoyée à la Haute cour constitutionnelle. Mais en tant que président de parti, Rivo Rakotovao a indiqué que réviser, c’est faire un retour en arrière. « Pourquoi vouloir contourner les textes en se cachant dans les recherches de compromis politiques ? », a-t-il également souligné. « Il n’y a pas non plus de raison pour ce qu’il y ait une crise post-électorale », a-t-il répondu aux représentants de l’Union africaine, qui se sont, à la fois, adressés au président d’Institution et au chef de parti politique. Mirana Ihariliva
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