Café-Histoire - Le fiasco de la voiture Fefebvre décortiqué


Le deuxième Café-histoire s’est déroulé le samedi 12 janvier, au Musée de la photographie à Anjohy. Il a vu l’intervention de l’historienne Annick de Comarmond. Instructif. La deuxième édition du Café-histoire qui s’est tenue le samedi 12 janvier matin au Musée de la photographie à Anjohy a apporté un éclairage spécifique sur « la voiture Lefebvre à Madagascar : histoire d’un fiasco » dévoilée par l’historienne Annick de Comarmond. Devant soixante-neuf participants majoritairement étrangers, des passionnés de l’histoire de Madagascar, Annick de Comarmond a pris un grand plaisir à partager son savoir. Avec des photographies à l’appui, son exposé relate l’histoire qui se situe en 1895. Une période où la France rêve de coloniser Madagascar. L’Hexagone a lancé une expédition mobilisant d’énormes moyens tant matériels qu’humains, pour atteindre son but de conquérir la Grande île. Cet énorme investissement inclut l’importation de voitures Lefebvre qui sont des charrettes métalliques attelées à un mulet pour transporter le matériel et les vivres de l’armée de l’époque. Les zébus ont été utilisés à la place des mulets. Cette opération s’est avérée inappropriée parce que cette voiture utile sur terrain plat se révélera totalement inadaptée au relief de Madagascar. Elle s’est révélée catastrophique même si elle aboutit in extremis à son but de conquérir la Grande Ile. Et les grands responsables de ce fiasco sont les voitures Lefebvre, selon l’histoire. À rythme mensuel L’intervention d’Annick de Comarmond s’est terminée par une séance de questions et de partages. « C’est une causerie conviviale et décontractée par laquelle on apprend des choses intéressantes sur l’histoire de Madagascar », constate Alexandre, dans l’assistance. Le premier Café-histoire a eu lieu le 30 novembre 2018 avec pour thème « Les premiers modes de transport à Madagascar ». Ce concept se tient tous les mois et s’adresse au grand public, dans le but d’apporter plus de lumière sur un thème et de privilégier la rencontre avec une personnalité, un chercheur, un collectionneur ou un historien. C’est aussi une occasion de les entendre s’exprimer sur leur domaine de compétence. Annick Cohen de Comarmond vit à Madagascar depuis plus de trente ans. Cette historienne de formation a déjà publié, sous le nom Cohen-Bessy, deux ouvrages relatifs au XIXe siècle. « Journal d’un Malgache du XIXe siècle », « La prédiction ou la vie de Rainilaiarivony 1828-1896 », « Loin, sous les ravenales », « Un, deux, carotte, navet », sont ses œuvres.  
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