Anosy - Les violences envers les enfants gagnent du terrain


Plus de cent quarante-sept enfants ont été victimes de violence depuis 2018, entre janvier et décembre. Des violences se présentent sous diverses formes mais celles au niveau familial sont les plus fréquentes. Cent quatre enfants en sont victimes en 2017. D’après la direction régionale de la population et de la protection sociale et de la promotion des femmes ou Drppspf, au niveau de la région Anosy, plus de soixante-dix-neuf, sont des filles. La prise en charge de ces victimes relève de la compétence des réseaux de protection des enfants, implantés au niveau de chaque localité, et fait intervenir diverses entités, à savoir la gendarmerie et le tribunal. Le processus de prise en charge débute par le signalement au niveau du fokontany qui, signale le cas auprès d’une institution supérieure. Par la suite, des instances supérieures entament une enquête, et si besoin accompagnent les victimes psychologiquement et physiquement. La prise en charge consiste en une aide psychosociale et psycho médicale de ces enfants et la prise en charge psycho judiciaire si le cas est grave affirme Prudence Rafaliarison directeur régional de la direction régionale de la population et de la protection sociale et de la promotion des femmes ou DRPPSPF .Une fiche de signalement est mise à la disposition des intervenants locaux et des responsables au niveau des réseaux de protection des enfants. « La problématique, c’est que dans le cas des violences subies, le cas de signalement est rare du fait que la plupart sont dans le cercle familial, et dès fois, les désaccords sont réglés à l’amiable», révèle Prudence Rafaliarison. Le renforcement de capacité des intervenants donne des formations sur les cibles composés des intervenants locaux et des acteurs locaux concernés sur le droit de l’enfant et les différents cas de violence existants. Outre la formation, les enfants eux-mêmes sont concernés par la sensibilisation. Le club fanoitra ou club d’heures creuses faisant partie des clubs des jeunes collégiens issus des CEG. En partenariat avec le Dren, le programme appuie la participation des enfants pour leur protection contre les violences par le biais des clubs d’heures creuses, rassemblant plus de sept cents enfants à Taolagnaro depuis 2018. La sensibilisation par les intervenants sociaux, des clubs d’heures creuses donnent libre cours à la sensibilisation des enfants membres sur les violences physiques et violences morales existant à l’école et dans le cadre familial.« La raison d’être du club est de faire connaitre aux jeunes collégiens membres, les différents cas de violences domestiques. Ces violences semblent être ignorés mais ils constituent essentiellement les causes d’abandon scolaire au niveau du collège », explique directeur du CEG Tanambao Taolagnaro. Dans le cadre du programme de coopération du Koica OU Fonds coréen de développement, le club d’heure creuse faisant partie des activités de protection de l’enfant en partenariat avec le ministère de la population et de la protection sociale appuyé par l’Unicef et financé par la KOICA. Diamondra Randriatsoa
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