Antananarivo - Le rocher dangereux résiste sur la colline royale


Le bloc de rocher de quinze tonnes qui menace de s’écrouler à Ambohitsiroa est toujours accroché à la roche mère altérée. Des habitants du quartier d’Ambohitsiroa dans le district de Tanà, I et ceux qui circulent sur la rue Pierre Lapiera sont toujours exposés au risque de chute du rocher de quinze tonnes qui s’écarte d’une roche altérée, dans cette zone. Les travaux de démolition du danger n’ont pas été achevés, hier, comme prévu. « Nous étions contraints de suspendre les travaux, à cause de la pluie. On reprendra demain (ndlr : ce jour)», explique un technicien. Les occupants des maisons les plus exposées au danger ont été sollicités de ne pas revenir sur les lieux, pour éviter des accidents. Trois familles de quinze personnes sont concernées. Par ailleurs, la circulation entre le commissariat du deuxième arrondissement et Anjohy pourra encore être perturbée, ce jour. « Le niveau du danger n’est plus très élevé, car nous avons déjà enveloppé le rocher dans un filet qui va le soutenir si jamais il se sépare de la roche mère, après ces précipitatoins. Pour demain (ndlr : ce jour), on prévoit de ne fermer la circulation que lorsqu’on va démolir la pierre, jusqu’à ce que le danger soit complètement écarté », enchaîne la source. Roches altérées Le bloc de rocher se trouve sur une hauteur de 10 à 12 mètres et sur une pente de 45°C. La mission consiste à l’envelopper dans un filet, puis à le détacher de la roche mère altérée pour le déplacer progressivement jusqu’en bas. « Les travaux ne sont pas simples. Même l’avoir placé dans ce filet a été difficile. Mais nous ferons de notre mieux pour achever cette mission demain (ndlr : ce jour)», explique le technicien. Deux casseurs de pierre vont assurer les travaux. Les sapeurs-pompiers, le Bureau national de la gestion des risques et catastrophes (BNGRC), des éléments des forces de l’ordre sont aussi présents pour s’occuper des détails techniques et de la sécurité de tous. Le BNGRC, à travers le chef de service de l’étude et veille, le Dr Lalah Andriamirado classe cette colline de Manjakamiadana comme zone rouge au glissement de terrain et à l’effondrement de rocher. « Toutes les roches sont altérées. La saison des pluies augmente le risque de glissement », souligne-t-il. Les dangers sont imminents, mais les mesures prises en parallèle sont minimes. Plusieurs rochers accolés à des roches-mères en altération sont identifiés sur cette colline, comme celui à Ambavahadimitafo, à Tsimialonjafy, à Ambato-vinaky, à Antsahondra, à Ankadinandriana, à Ambatomitsangana, mais seuls quelques-uns ont été dégagés. «Nous procédons progressivement à l’évacuation des dangers », ajoute le Dr Lalah Andriamirado. Il fait appel à tout un chacun d’avertir les autorités locales, au cas où il remarquerait des dangers sur cette colline.  
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