Présidentielles 2018 - Didier Ratsiraka pose quatre conditions


La célébration du 40è anniversaire de l’Arema s’est poursuivie à Toliara. À l’occasion, Didier Ratsiraka a énuméré des exigences pour les présidentielles de 2018. L’amiral Didier Ratsiraka a déclaré que son parti est prêt à prendre part aux élections. Une déclaration faite lors du meeting pour célébrer le 40è anniversaire de la création de l’Avant-garde pour la rénovation de Madagascar (Arema), à l’Espace Nicolas Barré des Sœurs à Sanfily Toliara dans matinée du samedi 10 décembre. Toutefois, le fondateur de l’Arema a posé quatre conditions préalables pour que les présidentielles de 2018, en particulier, soient justes et équitables. Tout d’abord,  il a suggéré l’abrogation de l’actuelle Constitution car selon ses dires, elle est devenue une source d’instabilité dans notre pays. Avec cette loi fondamentale de la 4è République, le Président élu ne serait pas libre de choisir son Premier ministre. « On n’a pas besoin d’un referendum pour la changer car les députés et les sénateurs réunis en parlement peuvent le faire », a précisé Didier Ratsiraka. Imbattable Secundo, il a conseillé de dissoudre ou de réorganiser la Commission électorale nationale indépendante (CENI) actuelle car elle n’est pas représentative de tous les districts. Tertio, il faudrait changer le code électoral car il y a plusieurs points qui favorisent ceux qui sont au pouvoir. Enfin, l’amiral a préconisé le vote électronique à la place du bulletin unique afin d’éviter un hold-up électoral et les contentieux électoraux. Ainsi, il a martelé que sans ces conditions, il ne faudrait pas que les politiciens malgaches s’aventurent à se présenter aux présidentielles de 2018 car en l’état actuel des choses, nul ne pourrait battre Hery Rajaonarimam-pianina. Il a, d’ailleurs, lancé des piques à l’endroit du Rassemblement des citoyens pour la refondation nationale (RCRN), ainsi qu’aux membres du mouvement « Mitsangàna ry Mala¬gasy» (M-MRM), qui réclament des élections anticipées. « Avec ce que Hery Rajaonarimampianina a à sa disposition, actuellement (argent, CENI, code électoral), il ne faut pas rêver de le battre car c’est quasiment impossible », a-t-il lancé. En terminant son allocution, l'ancien Président de la République a demandé officiellement au maire de Toliara un terrain d'une superficie de 200 ha afin de résoudre le délestage en neuf mois.. Francis Ramanantsoa
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