Incendie à FILATEX - Une usine textile part en feu


À l'origine de l'incendie dans l'enceinte de la Filatex à Ankadimbahoaka se trouve un incident technique hier vers 19 heures trente. Le feu dégagé par un acheminement de vapeur arrive à toucher le plafond en bois de la grande salle de confection. Le plafond brûlé tombe ensuite sur un tuyau véhiculateur d'huile à travers tout l'entrepôt. La circulation dispersée de l'huile ne fait état d'aucune victime mais une incendie totale de l'usine. Les trente employés de la nuit étaient à la cantine lorsque de l'extérieur des voix criaient au feu. La société de fabrication de polos et de shorts appelée «Original Confection Madagascar» est sur le point de brûler. Le feu s'étend progressivement au point de bloquer l'accès dans l'entrepôt servant de salle de confection. Tout le matériel de peinture des tissus, de couture et d'assemblage de cols et de manches sont emportés par le feu.L'incendie a pris une telle ampleur que la récupération de tous les outils de travail s'avérait impossible. Seulement deux engins des sapeurs-pompiers sont venus à la rescousse à l'appel d'un des employés. Tous les extincteurs récupérables sont utilisés mais la propagation du feu touche finalement l'usine voisine. Aucune perte humaine ne découle de l'incendie mais les quelques employés, tous des hommes, collaborent pour éteindre le feu. Entrepôt loué D'après Rakotondra­zanany Mandimby Tsoa, employé assembleur de cols: «L'huile a fait propager rapidement le feu. On peint les tissus avec des produits à l'huile. Tout ce qui est ici est de l'huile et on manipule de l'huile . L'huile est partout et prend facilement feu d'où l'incendie». La tragédie incendiaire ne concerne pas seulement le groupe Filatex. L’incendie a détruit l’entrepôt loué par l’entreprise franche Original Confection Madagascar. Spécialisée, depuis des années, dans la confection textile , deux ressortissants, l’un Américain, l’autre Chinois, dirigent d’une main de fer, la société. Selon les employés présents sur les lieux, en dépit de la pression permanente qu’ils subissent, ils se sont unis pour éteindre le feu en attendant les pompiers. Une intervention massive des forces de l’ordre autour de l’entrepôt brûlé n’a pas empêché l’extension du feu. Un ressortissant étranger parmi les responsables dans l’entreprise a refusé de faire une déclaration à la presse pendant qu’un élément des forces de l’ordre lui suggère de faire appel aux pompiers de l’ADEMA (Aéroports DE Madagascar). Même si le feu est maîtrisé, tous les employés s’inquiètent désormais de leur maintien au travail. « Aucun outil n’est récupérable. Les matières premières que sont les tissus sont emportées par le feu. L’objet de notre travail quotidien a disparu. On se demande ce que nous allons devenir. Même si on revient, il n’y a plus rien à faire » regrette Rakoton­drazanany Mandimby, travaillant dans l’entreprise depuis deux ans. Une ruée des ressortissants karana aux alentours du lieu de l’incendie et des attroupements d’individus dans les quartiers environnants a été remarquée. Tsiory Fenosoa Ranjanirina
Plus récente Plus ancienne