Septième art - Panorama océan Indien à Amiens


L'édition 2017 du Festival International du Film d'Amiens accueille dès aujourd'hui dix-huit films de l’océan Indien dont deux en compétition. Le festival dure une semaine. Quand on évoque le FIFAM (Festival international du Film d'Amiens), Garcia et sa bande de militants cinéphiles de Picardie, on pense illico au pendant qu'a pu être ici le défunt FIFAI (Festival international du film d'Afrique et des Iles) porté avec passion pendant deux décennies par celui qui a notamment créé, en 87 à La Réunion, la Fédération Abel Gance, ses ciné-clubs et attisé les premiers documentaires insulaires : Alain Gili. De l'autre côté de la mer depuis hier, il est resté fidèle à sa passion pour l'image en mouvement. Le réseau qu'il s'est tissé pendant des années ,avec les ailleurs d'un cinéma «différent», le conduit à intégrer sans hasard la nouvelle équipe d'Amiens, dirigée désormais, par Anouchka de Andrade, fille de son amie guadeloupéenne et la cinéaste engagée, Sarah Maldoror. À charge pour lui de créer cette année, au cœur d'une manifestation qui propose plus de cent vingt films, un panorama du cinéma de l'océan Indien en format documentaire de création, court ou moyen métrage de fiction. Indianocéanie Intitulé «D'une île au monde» (sous lequel Brigitte Croisier a signé chez l'Harmattan ses entretiens avec Paul Vergès en 1993), Gili a proposé une cinquantaine de réalisations choisies entre Maurice, Rodrigue, Mayotte, les Comores, Madagascar et La Réunion, et a été obligé de n'en sélectionner finalement qu'une quinzaine à inscrire dans la programmation et deux autres dans la liste des compétitions d'un FIFAM particulièrement dynamique qui a débuté ce soir pour une semaine de projections, et autre hommages particuliers. «Des cinématographies naissantes du Sud-Ouest de l'océan Indien, comme dit Alain Gili, bien dans son jus, dans un festival qui défend le cinéma des pays émergents. De quoi notamment découvrir le reggae austral du Chaudron (Kom Zot, de Hedi Abidi), le chant intense de Nawal la Comorienne aux sources du swahili (François Kotlarski et Eric Munch), les poèmes kozman du cercle cordial des fonn' ker pays (Sophie LouÀ¿s), la poésie d'un père noel la kaz (Laurent Pantaléon)... Voici des films de fictions et des docs créoles des Mascareignes et de la Grande île, comme le MAD 47-Ilo tsy very de Solo Ignace Randrasana, qui fut réali­sateur du premier long-métrage malgache, résume le programmateur, en parlant de cette Indianocéanie qui se distingue d'une phrase un monde où l'on sait vivre ensemble » (...) La Face cachée du Père Noël de Laurent Pantaléon et Mhaza Kumgumaga de Mounir Allaoui seront projetés dès aujourd'hui à Amiens.(...) ©JIR
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