Les activités dans le centre de santé de base niveau II à Ambalavao se font rares. Les parturientes ont recours à un « non professionnel ». Accoucher dans une formation sanitaire n’est plus une habitude des femmes enceintes dans la commune rurale d’Ambalavao, district d’Atsimondrano. Beaucoup préfèrent avoir recours aux services d’un « faux médecin» qui officie dans cette commune. « Le mois dernier, nous ne nous sommes occupés que de trois accouchements. Les femmes sont venues au début du mois et la dernière, il y a une semaine », confie une source. Le personnel du centre de santé de base niveau II (CSB II) à Ambalavao admet cette « concurrence déloyale». « Les femmes qui accouchent ici ne sont pas nombreuses. Elles font confiance en lui, plutôt qu’en nous. Elles nous considèrent, peut-être, comme des étrangers, alors que lui, il est là depuis des années », suppose l’un d’eux. Ce « faux médecin » aurait acquis ses expériences en accouchement, en travaillant comme « agent de nettoyage» dans cet hôpital, il y a des années de cela. Plus tard, il aurait monté sa propre affaire. « Il a une sorte de clinique, non loin du CSB II, maintenant. Il est même appelé « Docteur » par les habitants», ajoute la source. Danger Des femmes présentant une complication envoyées dans des hôpitaux disposant d’un bloc opératoire préféraient solliciter ses services. Aucune source n’a affirmé l’existence de victimes, jusqu’ici. Qu’on le veuille ou non, l’usurpation de fonction en médecine expose toujours au danger les malades. Leur vie est mise en péril, en la remettant entre les mains d’un «non professionnel». « Ces personnes qui jouent les rôles de « sage-femmes », n’ont pas la compétence et le savoir-faire, surtout, en cas de complication. Elles n’ont pas été formées sur les mesures à prendre en cas d’hémorragie », précise une sage-femme. Cette pratique est pourtant fréquente dans le pays. A Amboasary Sud, à Ambila Lemaitso, à Brickaville, à Mahanoro, à Iakora, et même à Antananarivo, des femmes enceintes accouchent chez les « renin-jaza » non loin de leur village. Car pour bénéficier des soins dans des formations sanitaires, elles doivent parcourir plusieurs kilomètres, ou acheter des médicaments à un coût hors de leur pouvoir d’achat. La santé de proximité n’est pas encore effective, malgré les efforts du ministère de la Santé publique ces dernières années, sans parler de l’ouverture de plusieurs centres de santé, de la formation des agents communautaires pour les premiers soins, de la constru- ction du centre pour l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle et infantile en Afrique (Carmma) ou encore de la mise en place de la Caisse nationale de solidarité santé (CNSS) qui est à sa période de lancement. Le taux de mortalité maternelle restera élevé si tout le monde ne fait pas sien, de la lutte.
Les activités dans le centre de santé de base niveau II à Ambalavao se font rares. Les parturientes ont recours à un « non professionnel ». Accoucher dans une formation sanitaire n’est plus une habitude des femmes enceintes dans la commune rurale d’Ambalavao, district d’Atsimondrano. Beaucoup préfèrent avoir recours aux services d’un « faux médecin» qui officie dans cette commune. « Le mois dernier, nous ne nous sommes occupés que de trois accouchements. Les femmes sont venues au début du mois et la dernière, il y a une semaine », confie une source. Le personnel du centre de santé de base niveau II (CSB II) à Ambalavao admet cette « concurrence déloyale». « Les femmes qui accouchent ici ne sont pas nombreuses. Elles font confiance en lui, plutôt qu’en nous. Elles nous considèrent, peut-être, comme des étrangers, alors que lui, il est là depuis des années », suppose l’un d’eux. Ce « faux médecin » aurait acquis ses expériences en accouchement, en travaillant comme « agent de nettoyage» dans cet hôpital, il y a des années de cela. Plus tard, il aurait monté sa propre affaire. « Il a une sorte de clinique, non loin du CSB II, maintenant. Il est même appelé « Docteur » par les habitants», ajoute la source. Danger Des femmes présentant une complication envoyées dans des hôpitaux disposant d’un bloc opératoire préféraient solliciter ses services. Aucune source n’a affirmé l’existence de victimes, jusqu’ici. Qu’on le veuille ou non, l’usurpation de fonction en médecine expose toujours au danger les malades. Leur vie est mise en péril, en la remettant entre les mains d’un «non professionnel». « Ces personnes qui jouent les rôles de « sage-femmes », n’ont pas la compétence et le savoir-faire, surtout, en cas de complication. Elles n’ont pas été formées sur les mesures à prendre en cas d’hémorragie », précise une sage-femme. Cette pratique est pourtant fréquente dans le pays. A Amboasary Sud, à Ambila Lemaitso, à Brickaville, à Mahanoro, à Iakora, et même à Antananarivo, des femmes enceintes accouchent chez les « renin-jaza » non loin de leur village. Car pour bénéficier des soins dans des formations sanitaires, elles doivent parcourir plusieurs kilomètres, ou acheter des médicaments à un coût hors de leur pouvoir d’achat. La santé de proximité n’est pas encore effective, malgré les efforts du ministère de la Santé publique ces dernières années, sans parler de l’ouverture de plusieurs centres de santé, de la formation des agents communautaires pour les premiers soins, de la constru- ction du centre pour l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle et infantile en Afrique (Carmma) ou encore de la mise en place de la Caisse nationale de solidarité santé (CNSS) qui est à sa période de lancement. Le taux de mortalité maternelle restera élevé si tout le monde ne fait pas sien, de la lutte.