Analakely - Manifestation des marchands des rues


Des marchands des rues ont contesté leur expulsion. La manifestation s’est presque terminée dans le calme. Une vingtaine de marchands « illicites » ont manifesté, hier, en marge de l’assainissement des marchés, dirigé par la Commune urbaine d’Antana­narivo (CUA) et soutenu par la Police nationale. Ils critiquent les nouveaux emplacements des marchands des rues à la place de la démocratie à Ambohi­jatovo et au terrain d’Anta­nimbarinandriana, suggérés par la CUA. Ils demandent en même temps une rencontre avec les responsables de la CUA. Ces commerçants ont longé les rues d’Analakely à Isotry, avec des sifflets et des banderoles, pour faire entendre leurs requêtes. Des éléments de l’Emmo-Sécurité étaient présents sur place. La manifestation s’est vite dissoute, sans intervention musclée de la part des forces de l’ordre. Les restes ont préféré jouer au chat et à la souris avec eux. Mascarade Cette course-poursuite entre les policiers et les commerçants a duré presque toute la journée. Comme ce qui s’est déjà passé, jeudi, des marchandises ont été ramassées, et les forces de l’ordre se seraient même introduites dans des places clôturées pour rafler les marchandises de ces commerçants irréguliers. Aucune arrestation n’a eu lieu, hier, bien que cette opération soit prévue par la CUA pour les obliger à se régulariser et payer des taxes. Les mascarades des forces de l’ordre n’ont pas servi à grand chose jusqu’ici car les marchands ont continué leurs activités, tout en se tenant prêts à courir à grande vitesse avec leurs marchandises, vers des « issues de secours », dès le passage des policiers. Cette nouvelle stratégie d’assainissement ne diffère pas des précédentes opérations, alors que la CUA se vante de renforcer l’opération. Les commerçants, eux, ne veulent pas lâcher prise. « J’ai travaillé dans une société, auparavant, où je gagnais 300 000 ariary par mois, avec mon diplôme de licence. Depuis que je fais cette activité, je gagne au moins 700 000 ariary par mois», témoigne Herilala Andriamboavonjy, un commerçant à Analakely. Il faudrait peut-être changer de stratégies et se demander pourquoi ces hommes et femmes persistent à rester dans les rues. Miangaly Ralitera
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