Insécurité - La gendarmerie se rapproche des usagers


Fini la gabegie. Les doléances du public sont en cours de traitement après la mise en place d’une page dénommée « Doléances Gendarmerie ». La page a été créée au sein du Secrétariat d’État à la Gendarmerie dans le but d’orienter les usagers. La dénonciation des abus perpétrés par les éléments de la Gendarmerie Nationale ne constitue plus une procédure compliquée. Une page destinée à recevoir les plaintes des citoyens est ouverte sur les réseaux sociaux. Elle est opérationnelle depuis le 6 février. Depuis sa création, des milliers de doléances ont été reçues par le service. Seulement dans la journée du 11 février, entre autres, le nombre de messages reçus par téléphone, par messages privés sur Facebook et par e-mail, a atteint quatre mille trois cents. « Les dolé­ances sont traitées selon leur catégorie. Elles ne sont pas forcément des plaintes. Les citoyens ont envoyé des encouragements, des propositions ou des faits de société vécus par la population, de l’abus de pouvoir perpétré par les gendarmes », indique le Commandant Herilalatiana Randrianarisaona, chef de service de la Communication au sein de la Gendarmerie Nationale. Les résultats faisant suite à la création de la page sont fructueux. Les citoyens sont motivés dans les critiques et les commentaires. Mesure rigoureuse La couverture de l’anonymat des auteurs de la dénonciation est l’une des conditions proposées par la Gendarmerie afin d’inciter les usagers à se manifester. Cette méthode a facilité la sensibilisation des victimes. Des utilisateurs de Facebook se disent satisfaits après avoir expliqué des cas concrets par message privée sur la page. « La confidentialité étant la première règle établie afin de maintenir la confiance de la population. Les citoyens sont libres de raconté leur problème relatif au service de la Gendarmerie. Toutefois, les envoyeurs ne donnent pas de précision sur certains faits. Mais cela n’empêche pas la prise en considération des doléances de la population », ajoute le Commandant Herilalatiana Randrianari­saona. Par contre, si les informations transmises par les citoyens sont bien établies, les doléances sont traitées au cas par cas. La sanction est sévère pour les gendarmes impliqués, a-t-on appris. Mais avant l’application de la discipline, les enquêteurs procèdent au recoupement. Une descente sur terrain est effectuée afin de vérifier l’exactitude des faits. Une fois l’accusation fondée, l’agent est passible d’une sanction disciplinaire selon le règlement interne du corps de la Gendarmerie. Mais si la faute engage sa responsabilité pénale, la procédure sera réglée devant le tribunal. Elise Nandrasanela
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