Effractions à Miarinarivo - La police arrête quatre travailleurs pénitentiaires


Impliqués dans des vols de nuit avec effraction, à Miarinarivo, deux receleuses et quatre travailleurs pénitentiaires seront déférés au parquet ce jour. Piler du poivre. Quatre détenus chargés de travail pénitentiaire ont dépassé les limites à Miarinarivo, le weekend, en s’adonnant aux cambriolages d’un bureau et d’un commerce. Ils comparaîtront devant le parquet, ce jour, avec deux femmes, leurs présumées complices, selon les informations recueillies auprès du service de l’information, de la communication et des relations avec les institutions (Sicri) de la police nationale. « Des responsables les ont faits sortir de la prison, mais le traitement de leurs dossiers de procédures judiciaires en déterminera davantage », a précisé un policier. Des sources auprès du ministère de la Justice ont pourtant signalé que ces détenues purgent à la fois leur peine et travaillent dans des bureaux de service public. Tout a commencé dans la nuit de samedi à dimanche 10 février où ils ont cambriolé deux locaux dont un bureau et une épicerie. Ils se sont emparés des produits de première nécessité (PPN). Les propriétaires ont rapidement donné l’alerte à la police dès que les filous sont partis avec leur butin. Dans l’obscurité, ces récidivistes n’ont pas laissé la moindre trace. Une enquête a, par la suite, été ouverte. Vingt-quatre heures plus tard, la police, au cours de la recherche, est tombée sur les deux femmes en train de vendre le butin au marché de Soavinandriana. Au pas de charge, elle les a amenées au commissariat pour être mises en examen. « Leur interrogatoire a alors permis d’identifier les auteurs principaux du cambriolage, des détenus à la maison centrale de Miarinarivo. Interpellés et bombardés de questions, tous les quatre sont passés aux aveux. Ils ont livré les PPN à ces dames pour qu’elles les vendent», selon toujours le Sicri. Critères D’après les explications de Ranaivo Frédéric Rakotoa­rison, directeur de la communication du ministère de la Justice, le travail pénitentiaire n’est pas destiné à toutes les personnes emprison- nées. « Il existe quelques critères d’éligibilité pour qu’un détenu en bénéficie. D’abord, il doit définitivement être jugé (ndlr : il n’a plus aucun recours à faire), ensuite, il a au moins purgé la moitié de sa peine. Enfin, c’est à l’appréciation d’une commission de triage évaluant son comportement qu’il pourra ou pas travailler en dehors de l’établissement », a-t-il expliqué. Les tâches de ces travailleurs pénitentiaires, anciennement appelés mains d’œuvre pénales, (MOP) sont évidemment au profit du service public. Elles s’avèrent une solution pour lutter contre la récidive et un succédané du travail forcé, suivant les explications reçues. La direction de l’administration pénitentiaire de Miarinarivo n’a pu être entendue dans cette histoire rocambolesque.  
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