Antananarivo - Recrudescence du remblayage illicite


La saisie des camions transportant de la terre pour le remblayage, samedi, à Tsarasaotra a remis le sujet sur le tapis. Le remblai illicite gagne du terrain. Illicites. Plusieurs personnes remarquent et se plaignent de la présence de remblai dans des zones qui ne devront pas être remblayées. Les autorités locales sont impuissantes face à ce problème car seuls les hauts responsables délivrent les permis de remblayage. « En tant que autorité locale, j’ai demandé si les responsables sur terrain avaient l’autorisation légale. Ils ont souligné verbalement que la Commune urbaine d’Antananarivo ainsi que le ministère concerné étaient au courant de ces faits. Comme je ne suis pas responsable, je ne peux qu’alerter les hauts responsables. Beaucoup de gens ont commencé à se plaindre. D’abord, les habitants craignent la montée des eaux car nous sommes en pleine saison des pluies. Puis, les camions sont bruyants durant la nuit. Enfin, les camions sont trop lourds et détruisent les infrastructures routières dans notre quartier », explique Benjamin Rama­hazosoa, chef fokontany de Soavimasoandro. Il ajoute que la Com­mune urbaine d’Anta­na­narivo ainsi que le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’habitat et des travaux publics sont censés connaître ces activités de remblayage mais aucune de ces autorités n’est descendue sur terrain pour voir la réalité. Quelques quartiers à Antananarivo ont été ciblés dans les réseaux sociaux comme By Pass, Alasora, Ampitatafika, Antanimena­kely, Marais Masay, Anosi­zato. Certains remblais suspendus y restent. « Je n’ai pas vraiment aperçu de camions qui circulaient la nuit mais ce sont les anciens remblais qui restent intacts jusqu’à nouvel ordre. J’imagine que l’interdiction de remblai est toujours effectif », affirme un habitant d’Ampitatafika. Suspension La décision sur la suspension de remblai tient toujours. L’ancien ministre de l’Amé­nagement du territoire, Christine Razana­mahasoa était ferme sur cette décision. La surveillance des camions a été priorisée. Les contrôles et vérifications des permis d’autorisation ainsi que la délivrance des permis en sont les raisons des suspensions. L’idée était aussi de délimiter les zones à remblayer. Les remblayages peuvent être exécutés en respectant les normes environnementales et l’urbanisme vu que des études liées à ce problème doivent être effectuées avant de reprendre le remblayage. La Commune urbaine d’Antananarivo incite actuellement les gens à signaler auprès des responsables en cas de remblayage illicite.  
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