Football - FIFA Forward enclenche la vitesse supérieure


[caption id="attachment_73203" align="alignleft" width="300"] Les détails du FIFA Forward ont été présentés au Togo, la semaine dernière.[/caption] Le FIFA Forward 2.0 a été présenté, durant le Forum des journalistes africains, la semaine dernière au Togo. Le programme propose une hausse considérable des subventions. Plus de fonds de développement, plus d’impact et plus de contrôle. Tels sont les trois piliers du FIFA Forward 2.0, le deuxième cycle du programme de la Fédération internationale de football association, qui débutera en 2019. Les détails ont été présentés par Véron Mosengo-Omba, directeur AM et Développement pour l’Afrique et les Caraïbes, la semaine dernière au Togo, à l’occasion d’un Forum pour les journalistes africains organisé par l’entité mondiale du ballon rond. « FIFA Forward fournit un soutien sur mesure en matière de développement du football à chacune des deux cent onze associations et six confédérations », lance-t-il au début de sa présentation. Le FIFA Forward 1.0 s’est étalé de 2016 à 2018. Durant cette période, les coûts opérationnels accordés à chaque fédération étaient de 500 000 dollars par an. À cette somme est venue s’ajouter une enveloppe annuelle de 750 000 dollars pour les projets sur mesure. Montant doublé La version 2.0, quant à elle, se déploiera de 2019 à 2022. Le montant, destiné aux coûts opérationnels, passe du simple au double, soit 1 000 000 dollars par an. Tandis que 2 000 000 dollars seront alloués aux projets sur mesure sur ces quatre ans. Au total, l’on débouche sur 6 000 000 de dollars sur le cycle quadriennal. Comme quoi, chaque fédération pourra réaliser un plus grand nombre de projets, de plus grande envergure. « La FIFA s’investit quatre fois plus avec ce programme », tient à marteler Véron Mosengo-Omba. L’obtention de ces subventions sera, logiquement, soumise à diverses conditions. Concernant les coûts opérationnels, par exemple, « le versement de la deuxième tranche est conditionné par la réalisation de dix activités clairement définies », d’après sa présentation. Pour les projets sur mesures, il s’agira « essentiellement de projets infrastructurels », peut-on également voir dans celui-ci. Trois types de projets Construction de siège, aménagement de terrain, création d’un centre technique, rénovation d’anciennes installations ou autres… Chaque fédération pourra choisir ce qui lui convient. Pour ce faire, la mise en œuvre du FIFA Forward 2.0 se divise en trois, soit les projets de moins de 300 000 dollars, de plus de 300 000 dollars et de plus de 300 000 dollars liés à des terres. Parmi les documents requis, l’on remarque l’exigence d’une preuve d’appel d’offres, garantissant l’impartialité sur le choix des prestataires. Ceci témoigne de la volonté de la FIFA d’éviter toute forme de corruption. Le premier objectif du programme est d’améliorer les infrastructures de chaque pays. Ce n’est qu’après qu’une fédération peut demander des appuis dans d’autres secteurs. Et ce, à condition de disposer d’au moins un stade répondant aux normes internationales, de posséder un siège opérationnel et de disposer d’au moins un centre technique. Dans le cas contraire, il faudra d’abord se pencher sur ces trois installations prioritaires. Le choix des projets à réaliser se fera bien évidemment en concertation avec la FIFA. L’entité mondiale contrôlera également les dépenses, les réalisations ainsi que les impacts, afin de s’assurer que le programme œuvre réellement pour le développement du football. Madagascar en attente d’un retour à la normale Depuis la mi-novembre, Madagascar est sous régime d’un comité de normalisation. Une situation survenue après l’échec de la tenue des élections fédérales. Ainsi, le comité exécutif a été dissous. Et la Fédération malgache de football est dirigée par un comité de normalisation avec, à sa tête, Atallah Béatrice. « Durant cette période, les subventions sont gelées », précise Véron Mosengo-Omba. La Grande île devra donc attendre un retour à la normale, pour bénéficier de ce FIFA Forward 2.0. La tenue du scrutin fédéral et l’avènement d’un nouveau comité exécutif, élu en bonne et dûe forme durant une assemblée générale extraordinaire, conditionne l’obtention des subventions pour la FMF. [caption id="attachment_73204" align="alignleft" width="300"] C’est le premier Forum organisé par la FIFA pour les journalistes africains.[/caption] Signature d’un contrat d’objectifs Chaque fédération doit signer un contrat d’objectifs avec la FIFA. « Avec l’aide de la FIFA, l’association membre ou la confédération détermine les besoins spécifiques et les priorités de développement du football, après avoir analysé la situation actuelle sur son territoire… Ces besoins et priorités sont formalisés à travers un contrat élaboré avec la FIFA, qui couvre le cycle quadriennal 2019-2022 », peut-on lire dans la présentation de Véron Mosengo-Omba. Le contrat sera axé sur quatre volets. Citons les infrastructures, comme la construction ou la rénovation de stades, l’aménagement de terrains en gazon artificiel ou la construction ou la rénovation de sièges ; le football, à savoir l’organisation de compétitions pour les jeunes, le renforcement de la mise en place durable des championnats nationaux ou encore la promotion du football en milieu scolaire ; le renforcement des capacités, à travers les formations pour entraineurs ou cours d’administration ; et enfin les autres activités, comme la création de revenus ou encore la responsabilité sociale de la fédération. [caption id="attachment_73205" align="alignleft" width="300"] Une trentaine de journalistes ont assisté à la présentation.[/caption] Évaluation de l’impact et de l’héritage Un plus large accès aux infrastructures footballistiques et une hausse de la qualité des installations. Tels sont les impacts recherchés par le FIFA Forward. Des impacts obtenus grâce à un processus comprenant le versement des fonds Forward, la fixation des projets par chaque fédération et leurs réalisations. À terme, le programme vise comme héritage une hausse de la pratique du football et une amélioration de l’expérience des joueurs. L’impact et l’héritage du programme Forward seront contrôlés à travers les infrastructures construites, les compétitions et les renforcements de capacité organisés, le soutien aux équipes nationales et l’utilisation des subventions. [caption id="attachment_73206" align="alignleft" width="300"] Véron Mosengo-Omba, directeur AM et Développement pour l’Afrique et les Caraïbes.[/caption] Déplacement et achat d’équipements Le FIFA Forward comprend également un volet spécifique de 200 000 dollars par an, destiné à couvrir les frais de déplacement. Cette somme est accordée uniquement aux associations qui ont des revenus inférieurs à 4 000 000 dollars. Sans oublier 200 000 dollars, sur quatre ans cette fois-ci, pour l’achat d’équipements. Un contrôle rigoureux de la FIFA Le projet Forward se démarque également par la volonté de la FIFA de contrôler plus rigoureusement les dépenses. Ainsi, les fédérations doivent envoyer un rapport annuel tous les mois de juin, incluant notamment les comptes annuels et un rapport d’audit statutaire, un relevé du compte dédié aux fonds de la FIFA pour l’année précédente ou encore un rapport d’activités sur l’utilisation des fonds. L’entité mondiale réalisera une analyse centrale des activités de chacune des deux cent onze associations, pour un suivi minutieux. [caption id="attachment_73207" align="alignleft" width="300"] Une image montrant le processus d’adoption du projet Forward.[/caption] Un défi pour chaque fédération Durant le premier cycle du FIFA Forward, cent soixante et onze projets sur mesure ont été recensés, dont quatre vingt deux pour la Cosafa dont fait partie Madagascar. Avec l’augmentation du montant des subventions, 2 000 000 de dollars sur quatre ans, chaque fédération disposera de moyens financiers plus conséquents, afin de réaliser un plus grand nombre de projets, de plus grande envergure. Il s’agira pour chacune d’entre elles de relever un véritable défi pour développer le football.
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