Charte internationale - L’engagement de Madagascar aux Droits de l’Homme non effectif


La question sur les Droits humains à Madagascar est complexe. Quelques situations dégradantes restent préoccupantes. Encore ba-foués. Même si Madagascar a ratifié la convention relative aux Droits de l’Homme depuis 1963, les trente articles inscrits dans ces Droits ne sont pas respectés dans le pays. Dans le cadre de la 20e journée internationale de Droits de l’Homme et le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme (DUDH), plusieurs évaluations ont été évoquées, hier au Carlton Anosy. Le ministre de la Défense nationale, Beni Xavier Rasolofonirina, confirme dans son discours que les trente articles des droits de l’Homme ne sont pas respectés. « Pour promouvoir les Droits de l’Homme, il faut faire preuve d’humilité et de responsabilité. Et cela ne doit être exécuté non seulement par hypocrisie surtout pour les leaders dont diffèrent des paroles», a-t-il martelé. La commission nationale indépendante des droits de l’Homme ne cesse de prévenir « Les droits humains n’ont pas de valeur juridique dans notre pays mais restent des valeurs morales tout simplement. Il n’y a pas de force contraignante. Toutefois, lorsque Madagascar a ratifié un traité international cela obligerait l’état à fournir des résultats conformes », explique Mamy Rabetoko-tany, vice-président de la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH). Plusieurs cas de violation des Droits humains ont été soulignés comme les actes de kidnappings répétitifs en période électorale, les vindictes populaires, les traitements inhumains, les cas des détenus. à part l’atteinte à l’intégrité, la torture morale est aussi infligée aux victimes de kidnappings. La recrudescence des vindictes populaires marque aussi une grande lacune quant au respect des droits humains. Les statistiques sont évolutives tous les jours. La représentante de la société civile souligne qu’il faut quadrupler les efforts actuellement pour faire face à ces phénomènes dégradantes. Des journalistes à l’honneur Les défenseurs des droits de l’Homme ne manquent pas dans les régions afin de faire connaitre aux gens leurs droits mais y agir aussi. Des prix ont été attribués à trois défenseurs de Droits de l’Homme dans leur localité. Le magazine de journalisme d’investigation « Trandraka » touche à sa quatrième édition. Neuf journalistes ayant participé dans la rédaction de ce magazine ont reçu leur attestation. Les sujets d’investigation performants concernant le Dinabe dans la région Atsimo Andrefana, le cas de commercialisation des jeunes filles malgaches en Chine, le droit de vote des déplacés forcés ont été décortiqués dans cette édition.
Plus récente Plus ancienne