Santé - L’hôpital d’Ambatondrazaka mis à l’index


Une famille déplore le retard de la prise en charge de leur proche, à l’hôpital d’Ambatondrazaka. Le responsable de l’hôpital a réagi. Une femme meurt dans le centre hospitalier de référence régional (CHRR) Alaotra Mangoro à Ambaton­drazaka, mardi vers 22 heures, suite à un retard de la prise en charge, selon le témoignage de sa famille. « Lorsque nous sommes arrivés aux urgences, on nous a demandé d’attendre parce qu’il n’y avait pas de médecin. Comme notre malade a eu du mal à respirer, on a demandé de lui mettre un masque à oxygène. On nous a répondu qu’il n’y en avait pas dans le service et que l’on doit attendre. C’est là qu’elle a perdu la vie », déplore la nièce de la victime. Elle continue : « c’est inacceptable qu’un grand hôpital comme ici ne dispose pas d’oxygène». Ce ne serait pas la première fois que les proches des malades se plaignent de la qualité de service dans cet hôpital. « On vous fait attendre plus d’une heure dans les services des urgences, pour des raisons incompréhensibles », témoigne un observateur à Ambatondrazaka. Le chef d’établissement du CHRR Alaotra Mangoro, le Dr Rija Razafindramanana, dément ce problème d’oxygène et le retard de la prise en charge. Doléances «Chaque service de l’hôpital dispose d’un extracteur d’oxygène, donc ce que cette famille vous a dit n’est pas vrai. Ce qu’il y a eu, c’est que l’extracteur d’oxygène de ce service a été utilisé par un autre service, donc on a dû le récupérer. En plus, elle n’avait plus de pouls et de tension lorsqu’elle est arrivée chez nous, selon les urgentistes et les infirmiers de garde durant cette nuit. C’était donc un cadavre en dépôt, on ne pouvait plus rien faire pour elle», indique-t-il. Pour répondre au retard de la prise en charge, ce médecin précise : «nous avons une organisation, comme dans tout autre hôpital. Les paramédicaux s’occupent d’abord de la vérification des paramètres, comme les pouls, la tension. C’est après que le médecin entre en action». Le ministère de la Santé publique, à travers l’Agence nationale hospitalière, incite ceux qui se sentent victimes d’un mauvais traitement dans les hôpitaux, à ne pas hésiter à déposer des doléances. « Des mesures seront prises ».  
Plus récente Plus ancienne