Détention - Les agents pénitentiaires en sous-effectif


Assurer le gardiennage des détenus se complique pour les agents pénitentiaires. Le nombre des détenus ne cesse d’augmenter, alors que les premiers sont en nombre insuffisant. La norme internationale exige un agent pour cinq prisonniers. Chez nous, ce ratio n’est pas respecté, un agent s’occupe de quinze détenus. « L’horaire de travail de 24 heures pour un repos de 24 heures est parfois dépassé. Les agents pénitentiaires peuvent travailler jusqu’à trente six heures d’affilée. Ils se reposent seulement douze heures et reprennent le rythme de trente six heures », indique le Président du Conseil d’administration de l’École nationale de l’Administration pénitentiaire (Enap), Désiré Razafintsalama. Leur mission n’est, pourtant, pas simple. « Les personnes que nous sommes chargés de surveiller sont souvent “dangereuses”. Avec le cumul de la fatigue, ce n’est pas évident de faire ce métier», confie un agent. L’Enap projette d’augmenter l’effectif des agents en charge de la surveillance des prisons. «Nous envisageons de recruter trois cent cinquante élèves, l’année prochaine. Ils seront affectés dans les lieux de détention », rajoute la source.
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