Anomalie de la liste électorale - Le collectif de candidats saisit la HCC


Le collectif des candidats saisit la Haute cour constitutionnelle ce jour. Ils réclament l’assainissement de la liste électorale et la transparence du processus en général. Déterminé. La greffe de la Haute cour constitutionnelle (HCC) recevra une visite ce jour. Vingt-et-un candidats dans la course à la présidentielle vont déposer une requête corollaire à leur déclaration de la semaine dernière. Ils ont donné 24 heures à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour rouvrir la liste électorale. Ils réclament l’affichage dans les fokontany de la liste des bureaux de vote. Ils ont également exigé que la charte de bonne conduite soit érigée en loi afin de pouvoir sanctionner les signataires qui ont déjà enfreint les préceptes de la charte. « Nous allons déposer ce jour une requête auprès de la HCC parce que c’est la juridiction compétente concernant le contentieux électoral », explique la candidate Fanirisoa Ernaivo. Thierry Rakotonarivo, vice président de la CENI, a expliqué que la réouverture de la liste électorale est techniquement, financièrement et légalement impossible. Non satisfait de cette réponse, le collectif de candidats à la présidentielle poursuivent leurs démarches auprès de la HCC. « Chaque candidat ou son représentant avec ses partisans feront une marche à travers la ville. Nous invitons la population à nous rejoindre à Ambohidahy à 11 heures. Nous n’allons pas boycotter l’élection mais reclamons la transparence et l’assainissement de la liste léectorale et du processus en général», poursuit la magistrate. Ce collectif de candidats doute de la fiabilité de la liste électorale. Dans une émission diffusée sur la radio Antsiva hier, Fanirisoa Ernaivo s’est insurgée contre les dysfonctionnements relevés dans la liste électorale. « Cette liste est truffée de doublons. Elle accorde le droit de vote aux mineurs et aux personnes décédées. Toutefois, elle prive le droit de vote à d’autres citoyens. Nous sommes douze dans la famille mais deux personnes sont inscrites dans cette liste », poursuit-elle. Deux voies de recours Lors de la présentation des résultats de l’audit du fichier électoral mené par l’Organisation internationale de la Francophonie, trente deux mineurs et douze mille doublons ont été repérés. Minimisé par les auditeurs et la CENI du fait de sa faible proportion comparée aux neuf millions neuf cent mille électeurs inscrits, ces anomalies reflètent toutefois des pratiques douteuses lors de la révision annuelle de la liste électorale. Etant une démarche volontaire, tout individu qui souhaite figurer dans la liste électorale doit présenter sa carte d’identité nationale. Le fait que des noms de mineurs apparaissent dans cette liste signifie qu’ils ont été inscrits sans le vouloir. La loi organique relative au régime générale des élections et des référendums dispose deux voies de recours en cas d’omission et d’erreurs dans la liste électorale. La première se règle auprès des démembrements de la CENI au niveau local. La seconde voie se fait au niveau des tribunaux de première instance dans un délai maximum de vingt jours après l’affichage de l’arrivée de la liste électorale dans les bureaux de fokontany. Les textes prescrivent de lourdes sanctions pour ceux qui violent le droit de vote et la manipulation de la liste électorale au niveau déconcentré. Toutefois, rien n’est prévu en cas de manquement au niveau central.  
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