Révision constitutionnelle - Les avis sur le référendum divergent


Un débat sur la « Révision Constitutionnelle à Mada­gascar » s'est tenu hier à l'hôtel Carlton, organisé conjointement par la fondation Friedrich Ebert Stiftung (FES) et le Comité National de l'Observation des Elections (KMF/CNOE). À un peu plus d'un an de l'échéance présidentielle, les avis sur la tenue d'un référendum constitutionnel divergent et suscitent une vraie polémique. La problématique principale du débat tourne autour de l'opportunité ou non de faire un référendum constitutionnel. Selon Pierrot Rajao­narivelo, président du MDM, Mouvement pour la Démocratie à Madagascar, un long processus bien détaillé est à engager avant de réaliser le référendum. « Le vrai problème est de savoir si on aura assez de temps pour peaufiner tous les petits détails dans l'organisation du référendum », a-t-il soulevé. En fait, pour pouvoir se lancer dans un référendum, le président de la République, Hery Rajaonarimampianina, doit consulter le Sénat et l'Assem­blée nationale. Ces deux chambres doivent ensuite cumuler chacun trois quarts des voix pour permettre la réalisation du référendum. Le président du MDM avance que « le problème à résoudre est un problème de calendrier ». Mais avant toute chose, l'une des conditions à remplir pour se lancer dans cette aventure est l'appréciation du chef de l'État, s'il juge la situation impérieuse ou pas. Selon Pierrot Rajao­narivelo, « seul le président de la République peut apprécier si la situation est impérieuse ou non ». Le débat sur la « Révision Constitutionnelle à Mada­gas­car » a rempli la salle Ravi­nala de l'hôtel Carlton avec plusieurs personnes qui n’ont pas trouvé de place. Cinq panélistes ont animé la séance, notamment, Christine Razanamahasoa, députée et coordinatrice nationale du parti « Miaraka Amin'ny Prezida Andry Rajoelina » (Mapar), Sahondra Rabena­rivo, juriste et membre du Sefafi, Rondro Lucette Razanandrainiarison, ancienne membre de la Cour Électorale Spéciale, Mohamed Rachidy, vice-président du parti Hery « Vaovao ho an'i Madagasikara » (HVM) et Olivier Rakotovazaha, sénateur issu du parti « Mpitolona ho amin'ny Fandrosoan'i Madagasikara » (MFM). Les idées fusent et chacun a sa perception. Sahondra Rabe­narivo avance que le délai de trente jours au moins et soixante au plus avant le premier tour de l'élection est suffisant. « Ce n'est qu'une question de technique. L'avancée technologique actuelle facilite les tâches qui nous attendent », a-t-elle déclaré. Pour les autres panélistes, le problème se situe ailleurs. Quant à Christine Razanamahasoa, elle demande « pourquoi le président de la République se réveille à un peu plus d'un an de la présidentielle ». Loïc Raveloson
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