Santé - « Tsaboy ny gasy » un appel au secours


Nous payons environ 250 000 ari­ary pour les outils orthopédiques. Or la plupart d'entre nous ne peut pas se les offrir car beaucoup sont des familles vulnérables, a affirmé hier, Fela Razafinjato, président du Centre Sembana Mijoro, lors de la présentation des résultats du sondage en ligne effectué par Wake Up Madagascar et Liberty32, au mois de mai, au Centre Arrupe à Faravohitra. Il s'agit d'une enquête qui vise à collecter les perceptions et les vécus des gens par rapport au système de santé à Madagascar appelé « Tsaboy ny gasy ». Ce n'est qu'une des plaintes des cent quatre-vingt-douze personnes ayant répondu à cette enquête. Bon nombre de personnes racontent également les injustices et les irresponsabilités dans le domaine de la santé à Madagascar. 65 % d'entre eux ont réitéré que le système de santé à Mada­gascar ne profite qu’aux riches. Budget insuffisant « La santé est inaccessible pour la plupart, la santé c'est pour les riches. Tel est le sentiment exprimé dans plusieurs témoignages issus de ce sondage. Si les patients ne possèdent pas la somme convenue, ils ne peuvent pas se faire soigner et peuvent même mourir. Si les gens arrivent dans des centres de santé ou aux urgences, le personnel de santé ne les prend pas en charge directement même s’ils ont l'argent nécessaire. Il existe également de faux diagnostics et de faux traitements ainsi que le surdosage de médicaments. On ne peut ignorer les différentes formes de corruption auxquelles on peut être confronté dans les hôpitaux. Une multitude de plaintes ont été émises à partir de ce sondage », explique Ketakandriana Rafitoson, membre du mouvement Liberty32. « Le budget alloué à la santé est faible par rapport aux besoins de la population », a souligné Ketakandriana Rafitoson rapportant le souhait des personnes ayant répondu à ce sondage. En fait, moins de 6 % du budget de l'État est alloué à la santé à Mada­gascar. Ces deux mouvements non partisans ont choisi ce programme, afin d'interpeller l'État. « La loi de finances sera révisée bientôt, c'est la raison pour laquelle nous faisons ce plaidoyer », ajoute-t-elle. Mamisoa Antonia
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