Dialogue Public-Privé - Pour un meilleur accès aux marchés régionaux


Une table ronde a réuni les représentants de l'Union européenne, du secteur public et privé. La création d’opportunités d'affaires et commerciales en jeu.De l'action. Le dialogue Public-Privé réunissant en une table-ronde l'Union européenne, quatre départements ministériels et le secteur privé, à l'hôtel Carlton hier, a été orienté vers l'action. « La rencontre a été basée sur l'identification des opportunités d'affaires et d'investissement pour une croissance durable. Des solutions aux différents points problématiques ont été annoncées et discutées », a expliqué Antonio Sanchez Bénédito, ambassadeur de l'Union européenne à Madagascar à l'issue de la table ronde, laquelle a été interdite d'accès aux membres de la presse. La présence du ministre du Commerce et de la consommation, Nourdine Chabani, de Harson Randriarimanana, chargé de l'Agriculture et de l'élevage, du Général Herilanto Raveloharison, ministre de l'Économie et du plan et de Armand Tazafy, ministre de l'Industrie et du développement du secteur privé, témoignent, en revanche, que cette rencontre s'est appuyée sur la production, l'industrialisation, la planification, et enfin le commerce. Des secteurs clé à appuyer pour une meilleure exploitation des potentialités de la Grande île, laquelle devra être suivie d’une meilleure coordination. « Il a été notamment question du guichet unique d'exportation, l'APEX, Agence de promotion de l'exportation, qui sera effectif avec l'Agence française de développement. Les différents accords que Madagascar a signés pour mieux intégrer le marché international ont été revus. Toujours est-il que nos actions devront mieux se tourner vers les opportunités régionales », précise Nourdine Chabani. Production Madagascar est gagnant dans l'Accord de partenariat économique (APE) avec l'Union européenne avec quelque 500 millions d'euros d'exportation en 2017, d'après les chiffres avancés par le département du Commerce et de la consommation. L'accroissement du commerce intra-africain à travers la Zone de libre échange continentale africaine, regroupant quarante-quatre membres signataires de l'accord devrait pourtant se chiffrer à 35 milliards de dollars par an d'ici 2022. « L'intégration régionale traîne un peu des pieds avec le COMESA et la SADC car notre pays est encore déficitaire», a fait savoir le ministre du Commerce et de la consommation. En 2017, 106 010 000 dollars d'exportations et 214 694 000 dollars d’importations, soit une balance commerciale déficitaire de 106 084 000 dollars, a été enregistré au niveau du COMESA. La mise en place des chaînes de valeur régionale, la baisse des importations en provenance du reste du monde, l'industrialisation de l'Afrique ou encore le développement des infrastructures régionales lié au transport sont autant de défis auxquels cet accord de libre échange continental africain. Même si on avance dans la ratification de divers accords et qu'on s'ouvre aux autres pays à travers les zones libres d'échange mais que la production de la Grande île reste insuffisante et peu compétitive, à quoi, en effet, tout cela lui servirait ? Mirana Ihariliva
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