Santé publique - Couverture santé universelle en vue


Les ménages dépensent beaucoup d’argent pour la santé. Le système de couverture santé universelle, compte résoudre ce problème. La démarche pour la réalisation de la couverture santé universelle (CSU) est en cours actuellement. Dans la phase de lancement de la Caisse Nationale de Soli-darité pour la Santé (CNSS), douze mille personnes seulement issues de Vato­mandry y sont affiliées pour le moment. L’État compte appliquer ce système dans tous les centres de santé de base (CSB). « La mise en place de la couverture universelle demande des préparations. Il ne s’agit pas de quelques districts mais de tous les centres de santé de base et hôpitaux publics dans tout Mada­gascar. Il faut que les centres de santé soient accessibles aux réseaux téléphoniques, que l’électricité marche en tout temps dans les CSB et que tous les soins nécessaires soient complets. De plus, tous les budgets alloués à la santé ne sont pas accessibles en ce moment », affirme explique le Dr Manitra Rakoto­arivony, directeur de la promotion de la santé au sein du ministère de la Santé publique. Le système de fonds d’équité et fonds d’approvisionnement non-stop aux médicaments essentiels dans le cadre du programme d’appui aux services de base, ont permis de subvenir aux besoins des plus démunis en matière de médicaments. Ce système a marché durant quelques années. « Il existe le fonds d’équité qui n’a plus fonctionné dernièrement. Toutes les personnes démunies reçoivent un pourcentage sur ce fonds d’équité. Lorsqu’une personne arrive à acheter correctement les médicaments, les 35 % sont versés dans ce fonds d’équité pour aider les démunis. Les démunis devaient être recensés au niveau des fokontany et des districts. Ils peuvent aussi s’inscrire au niveau des fokontany. Il n’existe pas de listes définitives des démunis et cela a bloqué ce système », explique-t-il. De ce fait, les personnes qui sont en difficulté ne reçoivent pas de médicaments alors qu’ils ne peuvent pas en acheter. Lacunes Le taux de fréquenta­tion des services sanitaires publics reste encore très bas. Les chiffres évoqués dans Health Policy Plus sur Madagascar démontrent que 56 % des consultations médicales ont lieu dans les centres de santé publics. Les consultations dans les centres médicaux privés sont les plus élevés dans le milieu urbain avec un taux de 54 % contre 29 % dans le milieu rural. De plus, les équipements nécessaires pour les premiers soins manquent au niveau des CSB. Malgré la faille dans le système d’accès à la santé, la population est toujours priée de consulter les médecins au moindre malaise afin de ne pas dépenser plus d’argent en matière de santé. « Les gens doivent changer leur façon de vivre. Il ne faut jamais attendre que la maladie se complique. Le prix de médicaments ne cessera jamais d’augmenter mais mieux vaut prévenir que guérir. Nous dépensons toujours plus », conclut-il. Les patients paient 9 000 ariary par an dans la CNSS chaque année pour bénéficier des soins et obtenir des médicaments au sein de CSB II et des hôpitaux publics.  
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