Produits forestiers - L’exploitation des bois précieux interdite


Une note est sortie interdisant la coupe, l’exploitation et l’exportation des bois précieux. Les trafics sont pourtant loin de s’arrêter. Zéro tolérance. Deux mots mis en exergue lors de la communication de la note du ministère de l’Environnement et du développement durable interdisant l’exploitation des bois de rose, bois d’ébène et palissandre, la semaine dernière. « Dans le but d’assainir la filière des produits forestiers, cette décision de suspendre toute activité d’exploitation des bois précieux a été prise. Zéro tolérance pour ceux qui tentent encore d’outrepasser les règles. Pour ce faire, le ministère de l’Environ­nement et du développement durable, travaillera mieux avec les autres départements, tels que le ministère de la Défense nationale à qui une demande de rattachement des éléments des services civiques a été envoyée afin de venir en renfort aux éléments de surveil­lance existant », souligne Alexandre Georget, ministre de l’Environ­nement et du développement durable. Des partenariats qui s’avèrent en effet, salutaires, dans la mesure où les trafiquants sont munis d’armes. Une précédente note, sortie le 29 janvier dernier, a d’abord fait savoir que toute coupe, exploitation, circulation et exportation des produits forestiers, bois, faune et flore sur le territoire national, sont suspendus jusqu’à nouvel ordre. Des réactions ont fusé contestant la décision, amenant ainsi le nouveau ministre à ne se focaliser que sur l’interdiction des bois précieux. Répressions Quid de l’effectivité des sanctions ? Quatre ordonnances et décrets portant règlementation et répression des infractions relatives aux bois de rose et bois d’ébène ont déjà précédé cette note depuis 2010. Une peine de travaux forcés de dix ans et des amendes allant de cinquante millions d’ariary à cent millions d’ariary sont, entre autres, les sanctions encourues par les transgresseurs. Pas plus tard que la semaine dernière, un flagrant délit de trafic de bois précieux a été signalé par des guides touristiques du parc national d’Andasibe. « Le ministre de l’Environ­nement et du développement durable, Alexandre Georget est descendu à Andasibe afin de constater de visu et a pris les dispositions nécessaires face à ce vol. Mais à peine a-t-il eu le dos tourné que le trafic a repris avec la sortie d’un camion chargé de bois, notamment », témoignent des guides avec photos à l’appui. D’autres sources font même savoir que le trafiquant en question est connu de tous dans cette localité d’Andasibe. Du côté de Menabe Antimena, qui a déjà fait couler beaucoup d’encre également, le trafic de bois de palissandre n’est pas prêt de s’arrêter et se présente sous forme de produits finis actuellement et « rejoignent la capitale sans problèmes » comme l’indique une source locale. De même que le trafic juteux de bois de rose dans le nord qui continue malgré toutes ces lois, textes et notes. Le grand défi d’assainissement des trafics de ressources naturelles est attendu de porter ses fruits dans… six mois.  
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