Évasion - Trois prisonniers font le mur à Antanimora


Trois taulards, dont un prévenu se sont fait la belle de la maison centrale d’Antanimora dans la nuit de samedi à hier. Ils demeurent introuvables. Évasion nocturne. Deux condamnés et un prévenu de la maison centrale d’Antanimora se sont évadés dans la nuit de samedi à hier, précisément entre minuit et 1h du matin. Toutes les unités de la gendarmerie nationale et les forces concernées sont sur leurs traces. Tôt, des agents de renseignement ont pris connaissance des faits et se sont diligentés sur place, malgré quelques heures de retard faute d’alerte qu’auraient dû donner les geôliers. « Nous avons déduit 9 heures de retard. Cela freine le pistage des fuyards », a précisé un gendarme de la brigade de Betongolo, joint par téléphone hier soir. « Il était 11h lorsque l’adjoint-commandant de brigade à proximité a consulté un responsable au sein de l’administration pénitentiaire, lequel a confirmé l’évasion », a signalé une source proche de l’enquête. « Les fugitifs auraient escaladé le mur », a-t-elle ajouté. Le personnel de l’administration a tenu une réunion d’urgence sur cet évènement. À l’issue de cette réunion à huis-clos, les identités du trio ont été immédiatement envoyées à la gendarmerie. Scandale Des avis de recherche ont été ensuite émis. Des gendarmes ont été mobilisés pour le ratissage et la filature. Les circonstances de cette évasion restent toujours obscures. Des vigiles étaient pourtant présents pendant cet intervalle de temps, d’après les premiers éléments de l’investigation. Après l’affaire Houcine Arfa qui semble tomber dans l’oubli, l’épée de Damoclès est de nouveau tombée sur la tête de l’administration pénitentiaire et du ministère de la Justice. Six cas d’évasion ont été enregistrés en six mois depuis septembre 2017 où onze détenus se sont enfuis de la maison centrale d’Ambatondrazaka. Pour l’heure, aucun complément d’informations précises n’a été encore donné par notre source pénitentiaire. Il a en revanche révélé que ces fugitifs se sont trouvés dans la cellule A1 avec plus de cent cinquante au­tres prisonniers. Toutes les fenêtres ont été bel et bien fermées, mais les trois ont tout de même réussi à en sortir. Les identités des évadés Henintsoa Raphalk Rakotoarisoa, âgé de 26 ans, mesuré de 1,47 mètre. Il a une cicatrice dans le cou, dans la poitrine et au bras. Il est condamné à 15 ans de prison ferme pour meurtre et vol. Nirina Jean Dominique Rafalimanana, 29 ans, 1,59 mètre, avec un tatouage sur l’avant-bras droit. Il écope de la prison à vie pour faux-monnayage. Solofoniaina Raharijaona âgé de 20 ans, 1,75 mètre. Cet homme s’est fait tatouer l’avant-bras droit avec un cœur et une écriture « Fidèle » et sur son bras droit disant « Solofo ». Il a été placé sous mandat de dépôt pour vol et agression sexuelle. Hajatiana Léonard
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