Mireille Rabenoro - « Les droits de l’homme se protègent même en mer »


On célèbre la journée des droits de l’homme le 10 décembre de chaque année. Le même jour en 1948, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté la déclaration universelle des droits de l’Homme. Mireille Rabenoro revient sur la situation des droits de l’homme actuellement. • Quel rôle jouez-vous en ce qui concerne les droits de l’Homme ? - C’est l’institution que je dirige qui tient une place importante dans la consolidation des droits de l’homme à Madagascar. Il s’agit de la CNIDH ou Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme. Le siège de la CNIDH se trouve aux 67ha et elle est habilitée à se saisir des affaires touchant aux droits de l’homme. • Jusqu’où peut-on parler des droits de l’Homme ? - Les individus ont des droits, lesquels sont valables partout où ils vont. Si on parle par exemple de la situation en mer, il ne faut jamais oublier que des personnes y circulent chaque jour. Ces personnes en mer ont des droits. La mer est un espace économique où des activités humaines se font et des transactions entre individus se font. En conséquence les droits humains sont en jeu. • En quoi la situation en mer peut porter atteinte aux droits humains ? - Les activités de pêche font nourrir des personnes. La mer permet aux populations proches des littoraux de se créer un système économique. La vie de ces personnes dépend du milieu qu’elles exploitent. Dans chaque pays, ces ressources à la disposition de la population assurent la survie des individus. Il faut une exploitation équitable des ressources pour ne pas porter atteinte aux droits de la population qui se sert de ces ressources pour vivre. • Quelles situations mettent en danger les droits de l’Homme ? - Le respect des Droits de l'Homme à l'intérieur du territoire national est déjà une étape. Un effort reste à faire concernant les droits de l'Homme une fois en mer. Si les droits de l'Homme sont respectés au niveau interne dans un État, la piraterie ou les migrations illicites n'existent pas. Et si la mer met en péril les droits humains, il faut apporter des solutions. D’ailleurs, des personnes également vivent de la mer, utilisent la mer, voyagent en mer. Les droits de ces personnes-là sont à respecter. Propos recuellis par Tsiory Fenosoa Ranjanirina
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