Campagne électorale - Actes de violence contre Rajaonarimampianina


La campagne démarre à peine et déjà les meetings de certains candidats sont assaillis de perturbateurs. Les invectives et provocations entre partisans adverses sont, aussi, légions. Des trublions. Dans la frénésie de ce début de campagne électorale, des agitateurs semblent s’employer à polluer l’ambiance. Des meetings sont perturbés, des affiches sont déchirées et des panneaux d’affi­chage mis en place par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), sont vandalisés. Le candidat Hery Rajaona­rimampianina, a, notamment, eu fort à faire, hier. Pour sa troisième journée de propagande, le porte-fanion du parti Hery vaovao ho an’i Madagasikara (HVM), a vu deux de ses meeting chambardés par des agitateurs. Un groupe d’individus présents dans l’assistance lors de sa visite de la commune de Mandoto se sont mis à siffler pour tenter de noyer son discours. À Ambalavao, le candidat numéro 12 a vu ses supporters paniqués par une ruée de bovidés que certaines personnes ont décidé de sortir de leur enclos et de laisser se ruer en direction du lieu du meeting. En réaction, le candidat Rajaonari­mampianina a appelé au respect mutuel, au respect de la démocratie, de la loi et de l’État de droit, ainsi que de la liberté d’expression. Déclarant qu’il ne répondra pas au mal par le mal, il lance «sachons nous respecter». Contacté, Jaobarison Randrianarivony, un des ténors du parti HVM déplore l’existence de perturbateurs. Il ajoute, nous ne connaissons pas leurs motivations. Il semble qu’il s’agit juste d’une volonté isolée de créer des troubles. Ce qui est étonnant c’est que seuls nos meetings en sont victimes. Aussi, avions-nous décidé de prendre certaines précautions dorénavant pour que cela ne se reproduise plus. Si dans les meetings, des fauteurs de trouble plombent l’ambiance, les agissements entre partisans de candidats adverses torpillent, également, la courtoisie requise par les textes électoraux. Dans les rues, des factions de partisans d’un tel ou un tel n’hésitent pas à s’adonner à des invectives et des provocations mutuelles lorsqu’ils se croisent. Sanctions Certains, avec leur camion sonorisé squattent la devanture des quartiers généraux de leurs adversaires. Dès la première journée de campagne, lundi, des personnes ont déploré des affiches de candidats déchirés, comme celui du candidat Jean Beriziky, à Toliara. Il y a aussi, les emplacements réservés à un candidat déterminé sur les panneaux d’affichage légal, sur lesquels les partisans d’autres candidats apposent l’affiche de leur favori. Dans certains quartiers de la capitale et ses environs, ces panneaux sont vandalisés. Dans certains cas, les vandales semblent ne s’en prendre qu’à l’emplacement réservé aux affiches d’un ou quelques candidats donnés. Après trois jours de propagande, par ailleurs, l’anarchie gagne déjà les poseurs d’affiche qui ne respectent plus la restriction selon laquelle, seuls les emplacements prédisposés par la CENI sont les seuls points d’affichage électoraux autorisés, à part les espaces commerciaux réservés par les candidats. La loi organique sur le régime général des élections et des référendums prévoit pourtant des sanctions pour ceux qui créent des troubles durant la campagne, et même contre les vandales. Dans son article 218, le texte prévoit des peines d’emprisonnement et des amendes contre ceux qui, pendant la campagne électorale, par discours proférés, par écrits exposés ou distribués, ont été à l’origine de rixes, bagarres ayant troublé l’ordre et la sécurité publics. Cette loi ajoute à son article 225 une amende pouvant être assortie d’emprisonnement contre les personnes qui ont sali ou lacéré des affiches électorales, de quelque nature que ce soit. Les mêmes peines sont également appliquées à ceux qui, ont détruit ou renversé, par quelque moyen que ce soit, en tout ou en partie, des panneaux d’affichages électoraux.
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