Football - éliminatoires CAN - Mea culpa de la Fédération


La Fédération Malgache de Football prendra en charge les soins adressés aux victimes de la bousculade de dimanche, au stade de Mahamasina, en marge du match Madagascar-Sénégal. L’organisa­tion autour de l’accès au stade de Mahamasina est pointée du doigt, après la bousculade meurtrière de dimanche, en marge de la rencontre Madagascar-Sénégal. Bousculade qui a fait une trentaine de blessés et un mort, un jeune garçon de vingt-trois ans. Face à cette triste situation, la Fédération Malgache de Football prendra en charge les soins adressés aux victimes. « Nous présentons toutes nos condoléances à la famille du défunt. Nous souhaitons également un prompt rétablissement à tous les blessés. Les dirigeants fédéraux étaient au chevet des victimes dès leur arrivée à l’hôpital et ont promis qu’ils prendront en charge les soins », mentionne un communiqué de presse paru hier. Ahmad, président de la Confédération Africaine de Football, a également réagi: « C’est avec une grande consternation que j’ai appris l’incident meurtrier survenue au stade de Mahamasina. Au nom de la CAF et en mon nom personnel, je présente mes sincères condoléances… J’adresse également mes vœux de prompt rétablissement aux blessés. » Dimanche, Mahamasina était plein à ras bord. Si l’enceinte ne peut accueillir qu’environ vingt cinq mille places, le nombre de spectateurs s’élevait à plus de quarante mille. Bon nombre d’entre eux étaient entassés derrière les grillages autour de la pelouse, ce qui est normalement interdit. Ce qui amène à croire que le nombre de tickets vendus a dépassé la capacité maximale des tribunes et gradins. Périmètre de sécurité La dernière fois qu’on a vu ça, c’était en 2007, lors du passage de Didier Drogba et des Eléphants Ivoiriens. Les responsables de l’organisation aurait dû le prévoir et auraient dû prendre des mesures conséquentes, comme tripler le nombre d’éléments de sécurité. Vu la situation actuelle des Barea, qui sont en ballotage favorable pour se qualifier pour la CAN, ce qui suscite un énorme engouement des fans, et aussi vu l’adversaire, à savoir le Sénégal de Sadio Mané, meilleure équipe africaine du moment, une telle affluence monstre était prévisible. Comme on l’annonçait dans notre édition de samedi, c’était le match de l’année. Lors du dernier Mondial en Russie, un périmètre de plusieurs kilomètres était installé autour de chaque stade. Les spectateurs ralliaient l’enceinte à pied et dans l’ordre, quadrillés par des centaines de militaires. Pour Mahamasina, il aurait été judicieux de prendre les mêmes dispositions, en coupant par exemple les rues du côté d’Ambohidahy, d’Andrefan’Ambohijanahary, d’Amparibe et d’Ankadilalana. Et bien évidemment, il aurait été mieux d’ouvrir les portes dès 7h du matin, pour éviter que la file d’attente n’arrive jusqu’à Ambohidahy. Dans les mois à venir, la Grande île recevra encore deux matches, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2018. Avec le recul, à chacun de tirer des leçons maintenant, pour que ce genre de situation ne se reproduise plus à l’avenir. Dépôt de gerbes à Mahamasina Plusieurs joueurs de l’équipe nationale de football, emmenés par le capitaine Faneva Andriatsima, ont déposé des gerbes de fleurs devant le stade de Mahamasina, hier en fin d’après-midi. Un geste en mémoire de la victime de la bousculade de dimanche, en marge du match contre le Sénégal. Un triste événement qui a beaucoup attristé les Barea. Pour rappel, un mouvement de foule a fait une trentaine de victimes, ainsi qu’un mort, dimanche avant la rencontre.
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