Maurice - Tensions extrêmes après la marche homophobe


Après la marche homophobe, la situation semble se détériorer. Des enquêtes ont été ouvertes et des auditions ont eu lieu. Les autorités mauriciennes sont en état d'alerte depuis que trois centres commerciaux de l'île sœur ont fait l'objet de menaces par lettres, mais aussi via des messages échangés sur l'application de smartphone WhatsApp, mercredi. Après avoir reçu ces messages anonymes, les responsables des sites de Bagatelle, du Caudan ainsi que le Jumbo de Phoenix ont aussitôt alerté la police et déposé plainte. La police mauricienne tente d'identifier le ou les auteurs de ces courriers et messages et celle-ci n'exclut pas qu'il puisse s'agir de personnes cherchant simplement à attiser les tensions déjà existantes à la suite de la tenue d'une manifestation illégale organisée par des intégristes samedi dernier, à Port Louis, alors que la communauté LGBT s'était, elle, rassemblée légalement au Caudan, dans le cadre de sa «marche des Fiertés». Le groupe de radicalisés, recensant quelque 400 à 500 personnes, semblait ce jour-là prêt à en découdre avec les deux cent participants de la Gay Pride mauricienne. Mais il n'y a eu au final aucune confrontation entre les deux groupes, notamment en raison de la forte présence policière sur place. Réputation sulfureuse L'affaire n'en est pas pour autant restée là. Jeudi, les autorités mauriciennes ont convoqué Javed Meetoo, un prédicateur à la réputation sulfureuse dans l'île sœur car soupçonné d'être le leader d'un réseau radicalisé envoyant des musulmans mauriciens combattre aux côtés de Daech en Syrie. Il lui reproche de faire partie des organisateurs de la marche anti-LGBT samedi. Trois autres individus ont également été entendus hier par les policiers dans le cadre de cette enquête ouverte pour «l'organisation d'une manifestation sans autorisation». Ces personnes ont été laissées libres mais sont susceptibles d'être très prochainement reconvoquées. © JIR
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