Commerce international - Les échanges aux frontières facilités


Les problèmes de lenteur de procédures au port de Toamasina posent toujours problème. Un accord sur la facilitation est en cours pour y remédier.Complexité et lenteur définissent le quotidien des opérateurs lorsqu’il s’agit d’aborder les procédures d’importation et d’exportation de marchandises. Pour solutionner ce phénomène qui plombe l’économie du pays depuis un certain temps, l’application de l’accord sur la facilitation des échanges (AFE) est enfin effective. L’accord a été présenté par la direction des douanes, hier, à Tsaralàlana. « L’objectif premier de l’AFE est de rendre le commerce transfrontalier plus rapide, moins cher, plus prévisible tout en garantissant sa sécurité à travers la transparence », explique Dina Rabenandrasana, chef du service des actions économiques de la douane. L’accord est donc constitué d’une vingtaine d’articles que les pays signataires doivent respecter. Entre au­tres, sur le plan de la transparence où chaque membre devra mettre en ligne, à disposition des opérateurs, les informations concernant les procédures d’import et d’export en vue de les faciliter en plus de la mise en place des paiements électroniques, toujours pour plus de rapidité et de sécurité dans les procédures douanières. Selon le rapport doing business de l’année dernière, le dédouanement import à Toamasina se totalise sur une moyenne de 17.4 jours avec un coût moyen de 595 dollars actuellement. « Ces lenteurs dans les délais, la complexité dans les formalités témoignent du manque d’efficacité à nos frontières, une situation que nous tenterons de redresser grâce à la ratification de l’AFE », rassure Eric Narivony Rabenja , directeur général de la douane. Performance Selon lui, la mise en place des procédures de l’AFE permettra de rehausser la compétitivité nationale et le développement économique du pays. Parallèlement, cette ratification de l’accord améliorera la visibilité régionale et internationale du pays, et, par extrapolation, une hausse de 60 à 80% des ventes internationales des petites et moyennes entreprises. Pour ce faire, ce projet piloté par la douane fédérera toutes les parties prenantes du système de commerce international, notamment par la mise en place d’un statut national de guichet unique, par la redynamisation des délais de dédouanement ainsi que l’instauration d’une culture de performance intégrée à tous les niveaux. « Afin d’atteindre des objectifs de facilitation, nous aurons besoin du leadership et le soutien politique du gouvernement, l’implication du secteur privé, ainsi qu’une bonne communication pour améliorer la visibilité du projet afin de rassurer les opérateurs à tous les niveaux », conclut le directeur général de la douane. Une initiative qui vient à point nommé compte tenu de la situation d’étouffement dans laquelle l’import-export reste piégé vu le manque de coordination de toutes ces parties prenantes et qui commence à se refléter sur le quotidien de tous les Malgaches. Harilalaina Rakotobe
Plus récente Plus ancienne