Insécurite à Betroka – Trois morts lors d’un accrochage


Deux habitants de Kelivaho à Betroka et un dahalo ont trouvé la mort dans une embuscade, samedi à 7h 30. Les dahalo sont armés de kalachnikov. Puissamment armée, une troupe composée d’environ quarante dahalo s’est tirée avec des gendarmes et fokonolona, dans la nuit de vendredi à samedi, à Kelivaho Betroka. Elle a perdu un de ses hommes, mais a tué deux civils de l’autre camp. Ces malfaiteurs ont fait usage de vingt fusils de chasse et d’un autre d’assaut kalachnikov modernisé (AKM), suivant les informations rapportées par la gendarmerie nationale. Les forces de l’ordre montées au nez ont alors répliqué sans lâcher prise jusqu’au bout. Ils ont réussi à capturer vivant deux des assaillants et à repousser les autres qui ont à la fin abandonné les vingt bœufs dérobés à Kelivaho. La nuit après la participation à la célébration de la journée des femmes à Betroka était un cauchemar pour cette localité. Il était 22h 30 où les habitants dormaient déjà du sommeil du juste, quand les voleurs armés les ont réveillés par des coups de feu, d’après les témoignages concordants. Entourés par monts et par vaux, les villageois n’ont pu opposer de résistance lors de cette exaction terrifiante. Tombés pile, des éléments de la brigade se sont jetés dans l’arène. De là, les dahalo se sont dirigés avec leur butin vers Andrano­manga. Des hommes du village ont alors rejoint les gendarmes en poursuite la nuit où l’accrochage meurtrier a éclaté. Des tirs nourris, mais sporadiques de kalachnikov ont été entendus sur les lieux et dans les environs, semant la panique parmi les habitants des fokontany attenants. « Après chaque répit de quelques secondes, une rafale a retenti. Nous avons eu plus de peur que de mal », relate un agent de santé local. Le matin, lors du constat, l’on s’est rendu compte que la dépouille du malfrat abattu a été amenée par ses coauteurs survivants. Angoisse L’anxiété prévaut à Betroka depuis la fusillade intense de vendredi 25 janvier dans cette ville, coûtant la vie à huit jeunes hommes présumés cambrioleurs lourdement armés. Des coups de feu rassemblant au quotidien dans le véritable far west cause l’angoisse des habitants qui se sent aujourd’hui, selon des notables locaux, menacés. À part le vol de bœufs de presque tous les jours, vu les points de situation de la gendarmerie nationale, le braquage à main armée, commence maintenant à faire tache sur les lieux, comme l’a raconté un officier subalterne.
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