Andry RAJOELINA - « Changeons l’histoire de l’Afrique »


Changer l’histoire. Celui de Madagascar, mais aussi, la nécessité de changer l’image de l’Afrique et renverser le cours de son histoire est l’appel lancé à ses pairs, par Andry Rajoelina, président de la République, durant sa prise de parole à la tribune de l’Union africaine (UA), hier. « Aujourd’hui, si l’on veut laisser une nouvelle Afrique à nos enfants, c’est nous tous, ici présent dans cette salle qui devons nous engager pour changer le cours de l’histoire et la vie de nos concitoyens. (…) Tous ensemble, nous pouvons gagner tous les combats », a déclaré le locataire d’Iavoloha. Son statut de Président nouvellement élu a permis à Andry Rajoelina de se voir accorder une allocution durant le sommet des Chefs d’Etat de l’UA. Pour sa première participation à cet événement donc, le Président de la République a mis l’accent sur une nécessaire prise de conscience et de responsabilité des Africains à prendre leur destin en main. « L’avenir compte sur nous et repose sur nos épaules car, personne, à part nous, (…) ne pourra et ne saura changer notre situation (…) Nous ne sommes pas condamnés aux idées reçues qui affirment que l’Afrique est et demeurera un continent pauvre », a-t-il affirmé. Actions concrètes Exposant quelques chif­fres sur les richesses naturelles du continent noir, le président Rajoelina a souligné son potentiel pour devenir enfin, une terre prospère. L’Afrique compte la majeure partie des terres arables non exploitées au monde. Pareille­ment, elle regorge et détient une grande majorité des matières premières industrielles comme le cobalt ou le chrome. La première force de l’Afrique est, surtout, sa population. Une population résiliente, forte et tenace, comme le souligne Andry Rajoelina. Devant ses pairs au sommet de l’UA, le plus jeune Chef d’État africain, s’est fait le porte-parole de la jeunesse africaine. « Le patriotisme et l’envie d’agir n’attend pas le nombre des années », a-t-il lancé. « Je parle au nom de tout un peuple, de toute une génération, de la grande famille d’Afrique en déclarant en ce jour, (…) que l’essor africain ne se limite pas à un débat, mais doit se traduire en actions concrètes, mesurables et quantifiables », a déclaré Andry Rajoelina. Pour son premier déplacement à l’étranger depuis son entrée en fonction, le Président de la République a, également, souligné l’alternance démocratique et pacifique connue récemment par Madagascar. « En somme, les Malgaches ont cristallisé dans leur vote leur volonté de changer le cours de l’histoire de la Grande île (…) [le pays] compte bien reprendre sa place sur le continent africain et décrier le cruel paradoxe dont l’Afrique est victime. Celui d’être si riche et pourtant si pauvre à la fois », soutient le Président de la République.  
Plus récente Plus ancienne