Défense Nationale - Le général Rasolofonirina prêt à passer le relais


Un discours qui ressemble à un au revoir. Le ministre de la Défense nationale semble prêt à passer la main. On doit transmettre le flambeau ». Ce sont les mots du général Béni Xavier Rasolofonirina, ministre de la Défense nationale, lors de la cérémonie de présentation de vœux des Forces armées, à Soanierana, mercredi. Au lendemain de la cérémonie de proclamation des résultats de l’élection présidentielle, le numéro un des Forces a adressé ses félicitations au nouveau président de la République. Son allocution, du reste, sonnait comme un au revoir. Aux manettes de la Défense nationale depuis l’année 2016, le général de corps d’armée semble prêt à passer le relais. « Nous n’avons fait que continuer le travail de nos ainés lorsque nous avions pris nos fonctions. Les réalisations sont les résultats de la voie qu’ils ont déjà tracée (…). Ce que nous n’avions pas pu faire, vous nos cadets, êtes là. Nous avons confiance en vous pour prendre vos responsabilités puisque le flambeau doit être transmis. Aussi, je vous souhaite de réussir », a déclaré le ministre de la Défense nationale. Faisant une rétrospective de l’année passée, le général Rasolofonirina a indiqué que le défi que s’était lancées les Forces armées d’éviter au pays de plonger dans une nouvelle crise est atteinte. Lors de la cérémonie de présentation de vœux des Forces armées, en janvier de l’année dernière, le membre du gouvernement a, en effet, lancé au nom de la Grande muette et de la gendarmerie nationale, « nous ne laisserons pas le pays plonger dans une nouvelle crise». Prise de conscience Le membre du gouvernement a, notamment, remercié ses frères et sœurs d’arme pour leur « comportement digne, professionnel et respectueux des droits de l’homme face aux défis et provocations sous différentes formes auxquels vous avez fait face ». Une attitude qui, selon le général Rasolofonirina, aurait contrecarré les tentatives de division et de fragilisation des Forces armées. L’allocution de vœux du ministre de la Défense nationale à l’armée et à la gendarmerie nationale, justement, sonnait, également, comme un appel à une prise de conscience de ses cadets sur cette cohésion nécessaire, leur rôle, leur vocation. « Pour la patrie est le cœur de notre devise et la population a la droit d’exiger une redevabilité de notre part », soutient le général de corps d’armée. « Madagascar en paix, une population vivant dans la quiétude et la sécurité est la raison des Forces armées. La paix et la sécurité sont des composantes nécessaires au développement tant escompté de notre île. [étant à la fois les détenteurs des outils et les travailleurs] chacun de nous a sa part de responsabilité suivant le serment que nous avions fait lorsque nous nous sommes engagés à devenir militaire », indique le ministre Rasolofonirina. Préserver la cohésion et le respect de la hiérarchie au sein des Forces armées, malmenées par les crises successives, a été un des objectifs que s’est fixé le commandement militaire. À maintes reprises dans ses allocutions militaires, le ministre de la Défense a rappelé que lors des crises politiques, c’étaient toujours les militaires qui avaient comptés le plus de personnes emprisonnés ou sanctionnées. En conclusion de son discours, mercredi, le général Rasolofonirina déclare alors, « ne soyons pas les causes de l’emprisonnement de l’un des nôtres à Tsiafahy, ou à Antanimora, ou du fait que l’un des nôtres garde le même grade durant plusieurs années, mais surtout cause la fuite à l’étranger de l’un des nôtres et qu’à son retour au pays il sera déclassé au rang de militaire de seconde classe ».
Plus récente Plus ancienne