Agriculture - Renforcement de la lutte antiacridienne


Les insectes nuisibles constituent l’un des principaux blocages au développement du secteur agricole à Madagascar. Des mesures sont entreprises pour venir à bout de ce problème. Le laboratoire national de la direction de la protection des végétaux auprès du ministère de l’Agriculture et de l’élevage (MINAE) se donne pour objectif d’améliorer l’environnement des chaînes de valeur de l’agriculture commerciale. Pour ce faire, le service s’est doté de nouveaux équipements qui ont été présentés hier au MINAE à Nanisana par les principaux acteurs de ce secteur. « À plus de 80 % constitué de population d’agriculteurs, Madagascar subit régulièrement des menaces par divers ravageurs dont les criquets, les chenilles légionnaires ou encore les facteur éco-météorologiques, raison pour laquelle il est primordial de renforcer les systèmes de luttes déjà établis à ce propos », explique Harison Randrianarimanana, ministre de l’Agriculture et de l’élevage. D’une valeur de près de trente sept millions d’ariary, une partie de ces équipements a été remis à la direction de la protection des végétaux (DVP) par la Banque mondiale, par l’intermédiaire du projet de Croissance Agricole et de Sécurisation Foncière (Casef) tandis qu’une partie consacrée à la lutte contre la chenille légionnaire a été remis par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). « Il s’agit pour la DVP d’assurer les travaux de surveillance des spéculations et des organismes nuisibles aux cultures. Afin de réaliser cette tâche, il est important que les propriétaires des cultures effectuent des dépôts d’échantillons dans nos laboratoires », souligne Berthine Razaiarimanana, présidente du conseil d’administration du centre de lutte antiacridienne ou IFMV (Ivotoerana Famongorana ny Valala eto Madagasikara). Chenille légionnaire Grâce aux résultats d’analyse ainsi qu’à l’appui de nouveau matériel, les producteurs pourront assurer la surveillance des insectes nuisibles en vue du respect des exigences du marché des pays clients et importateurs. « Grâce à ce renforcement du système de lutte, les cultures ne seront plus ravagées par les insectes nuisibles. Parallèlement, les producteurs auront la possibilité de certifier que leurs productions sont de meilleures qualité en se conformant aux exigences des marchés extérieurs », souligne un responsable du Casef. En effet, une fois déclaré pays indemne de maladie, l’État aura la possibilité d’accroître les exportations dans le secteur agricole. À rappeler qu’actuellement, rien que pour le cas des chenilles légionnaires, le taux d’infestation nationale est de 57%. Il atteint 98% dans les régions Anosy-Androy, 94% dans la région Sud-ouest et 18% dans la région Sava. Ce qui constitue un rendement national enregistrant un taux de 47% de pertes dans le secteur de l’agriculture sur près de vingt mille hectares de champs de maïs envahis sur tout le territoire national. Un taux de manque à gagner qui devrait se réduire à partir d’aujourd’hui grâce à ce renforcement du système de lutte contre les nuisibles engagé par les acteurs du secteur agricole.
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