Santé - Le ronflement peut être mortel


Ronfler pendant le sommeil s'avère dangereux pour la santé, surtout s'il s'agit du syndrome d'apnée du sommeil. C'est un trouble du sommeil, caractérisé par un arrêt ou une diminution de la respiration. Il peut engendrer l'accident vasculo-cérébral, le problème de la tension artérielle et cardiaque, le diabète, mais surtout, la mort subite. « Lorsqu'on ronfle, il se peut qu'on ne respire pas pendant un certain temps. Et il faut nous secouer un peu pour respirer à nouveau. Cela diminue l'oxygène dans les vaisseaux sanguins et détruit le cerveau ou le cœur. C'est ainsi que l'on peut mourir pendant le sommeil », a expliqué le Dr Jocelyn Rakotomizao, chef de service de  la pneumologie au centre hospitalier universitaire Joseph Raseta Befelatanana (CHU JRB) à Ambohidahy, hier. Depuis un an maintenant, Befelatanana dispose du matériel polygraphe ventilatoire servant à dépister les personnes affectées par cette pathologie du sommeil. Les résultats de ce dépistage sont surprenants. Ils auraient révélé l'abondance des personnes victimes de ce syndrome à Madagascar. « Plus des 70% des personnes dépistées ronflent. La valeur de l'index d'apnée-hypopnée devrait être inférieure à cinq, pour une personne normale. Pour elles, elle a dépassé les trente. Ce qui représente un syndrome d'apnée de sommeil sévère», enchaine le Dr Jocelyn Rakotomizao. A Madagascar, il n'existe pas encore de matériel pour soigner cette pathologie du sommeil. Pour prévenir les complications, les personnes qui ronflent devraient perdre du poids. Souvent, ce sont les personnes qui font du surpoids qui en sont victimes. Elles devraient, par ailleurs, soigner leur diabète, leur allergie. L'Association Trimobe et l'association francophone de pneumologie ont fait don de quatre polygraphes ventilatoires pour quatre hôpitaux de Madagascar, dont le CHU JRB, Fenoarivo, et les services de pneumologie de Mahajanga et de Fianarantsoa. Ils devraient faciliter le dépistage de ce syndrôme. Elles ont, en outre, offert quatre extracteurs d'oxygène, cinquante thermomètres infrarouges et cinq mille masques pour appuyer le ministère de la Santé publique dans la lutte contre la peste. M.R
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