Administration - Les douaniers jugés sur leurs performances


Quand la culture de résultat s’incruste dans l’administration publique. La direction générale des douanes est la première à s’initier dans ce sens. Une bonne partie de ses agents est évaluée selon sa performance. Après les inspecteurs de douanes au Port de Toamasina, de Mamory Ivato, les agents du Service de lutte contre la fraude (SLF) ont signé leur contrat de performance à Antaninarenina, hier. Ils étaient trente quatre agents à s’engager pour renforcer leur efficacité dans leurs actions et ont apposé, par la suite, leur signature sur le document. Pour Eric Narivony Rabenja, directeur général de douanes, la signature de ce contrat n’est qu’une étape primordiale dans le processus de réforme de l’administration douanière. « Le contrat n’est qu’un meilleur suivi des objectifs, un meilleur respect des procédures et la réduction des anomalies à travers des tableaux de bord automatisé », selon ce haut fonctionnaire de l’Etat. La performance de l’agent dans la détection des fraudes, l’amélioration du temps de traitement de dossier et l’atteinte des objectifs sur les recettes douanières figurent parmi les critères d’évaluation de ces fonctionnaires. La mise en place de ce système de culture des résultats ne fait que renforcer la lutte contre la fraude au niveau de l’administration douanière. La direction générale des douanes a pris des mesures drastiques pour mettre fin à des pratiques frauduleuses. En ce qui concerne, par exemple, l’importation de véhicule, des contrôles a posteriori sont menés actuellement par des agents du SLF. Le 12 octobre, ils ont établi des check-points dans certains axes routiers de la capitale pour vérifier les voitures « suspectes ». Ce cas ne fait qu’illustrer les actions menées par l’administration douanière dans la lutte contre la fraude. Le concept a été initié au bureau des douanes de Toamasina en septembre  2016, pour les inspecteurs, dont la plupart ont renouvelé leur signature, au mois de mai 2017. Selon la direction générale des douanes, les résultats sont probants, avec un délai de dédouanement réduit à plus de 50% ; des amendes récoltées à hauteur de 300%, et surtout, à deux mois de la fin de l’année, un surplus de 53 milliards d’ariary pour les recettes non pétrolières.  Les autres services devraient aussi emboiter le pas de la lutte contre la fraude comme le souhaite Vonintsalama Andriambololona, ministre des Finances et du budget au cours de cette cérémonie de signature hier.  Lova Rafidiarisoa
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